François Biltgen, ministre délégué aux Communications, assiste au Conseil informel des ministres européens de la Culture et de l'Audiovisuel

François Biltgen, ministre délégué aux Communications, a participé au Conseil informel des ministres européens de la Culture et de l'Audiovisuel, qui s'est déroulé les 20 et 21 juillet à Lille sous présidence du ministre français de la Culture et de la Communication, Catherine Tasca.

Dans le domaine de l'Audiovisuel, deux sujets furent abordés. Le Conseil s'est tout d'abord interrogé sur la mission des télévisions publiques à l'ère où le numérique et le multimédia démultiplient l'offre et diversifient les supports: toutes les délégations s'accordaient à souligner l'importance d'un service public de qualité et le rôle important que les chaînes publiques continueraient à jouer dans la fourniture d'un tel service, tout en évitant cependant certains dangers de concurrence déloyale.

Les ministres ont ensuite discuté du nouveau programme de soutien communautaire au secteur cinématographique Media Plus, qui doit succéder au Programme Media 2 venant à échéance à la fin de cette année. Dans ce cadre, le ministre Biltgen a accueilli favorablement le programme développé par le Commissaire Viviane Reding, tout en s'employant à défendre les intérêts des producteurs indépendants en plaidant en faveur du réinvestissement des moyens communautaires dans la production d'œuvres européennes. Par ailleurs, François Biltgen a souligné que le Luxembourg était favorable à la création d'un fonds de garantie pour la production audiovisuelle au niveau communautaire, en collaboration avec la Banque européenne d'Investissement (BEI).

Pendant le déjeuner, les ministres se sont entretenus sur la question des aides nationales pour le cinéma dont la compatibilité avec les règles de la concurrence est mise en cause. Les délégations, rappelant que ces aides nationales n'assurent pas une position de domination du cinéma européen sur son propre territoire, ont réaffirmé qu'elles ne sauraient donc constituer une distorsion de concurrence entre les Etats. Elles ont également rappelé l'importance pour les Etats de soutenir les industries essentielles à l'affirmation des identités culturelles.

Dans le domaine de la culture, les ministres ont eu un échange de vues sur la problématique de l'économie du livre. Ils ont réaffirmé le rôle important du livre comme support culturel et comme industrie culturelle. Les nouveaux supports électroniques, comme p.ex; le "e-book" ou le "book on demand" sont révolutionnaires et peuvent permettre une plus grande diffusion des œuvres. Les ministres ont discutés du prix fixe du livre, des droits d'auteur, du commerce électronique et d'un taux réduit pour la TVA: ce taux qui varie entre 0 et 25% dans les différents Etats membres est de 3% au Luxembourg. La Présidence a par ailleurs annoncé un colloque sur l'économie du livre qui se tiendra à Strasbourg fin septembre.

Communiqué par le ministère de la Culture

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