Réaction de la ministre des Affaires étrangères à la proposition franco-allemande de doter le Conseil européen d'un Président élu par les Chefs d'Etat et de gouvernement

Réagissant à la proposition franco-allemande de doter le Conseil européen d'un Président élu par les Chefs d'Etat et de gouvernement des Etats membres à la majorité qualifiée et ce pour une période de 2 ans et demi renouvelables, Madame Lydie Polfer, Ministre luxembourgeois des Affaires Etrangères a estimé qu'en l'absence d'un rôle clairement défini et de compétences spécifiques incombant au Président du Conseil européen, une telle construction risque de créer des frictions et des confusions de compétences, ce qui n'est pas de nature à garantir l'efficacité et  la continuité du travail des instances dirigeantes dans une Union élargie.

Plutôt qu'une simplification, elle voit dans la proposition franco-allemande une complication de l'architecture institutionnelle de l'Union et un danger pour l'équilibre à l'intérieur du triangle institutionnel. La Ministre des Affaires étrangères du Luxembourg a rappelé que le souci d'une architecture efficace,  tout comme celui "d'assurer l'égalité de traitement entre tous les Etats membres et l'équilibre entre les institutions de l'Union", avait inspiré les pays du Benelux à rejeter  dans leur mémorandum de décembre "la proposition tendant à la désignation du Président du Conseil européen en dehors des membres du Conseil pour une longue durée".

Pour ce qui est de la proposition de fusionner les fonctions de Haut Représentant pour la politique extérieure et de Commissaire chargé des relations extérieures, Madame Polfer s'est dite d'accord avec cette idée qui fait par ailleurs partie des suggestions élaborées par le mémorandum du Benelux.

Communiqué par le Ministère des Affaires étrangères

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