Les discussions entre Lydie Polfer et Abdullah Gül ont porté essentiellement sur des dossiers bilatéraux et européens. Après la récente visite du Premier ministre et du ministre des Affaires étrangères à Chypre, une partie importante des discussions était consacré aux perspectives d'une solution du problème chypriote avant le 1er mai, date d'adhésion de Chypre à l'Union européenne.
A l'issue des consultations les ministres se sont montrés confiants qu'une solution définitive sur base du Plan Annan peut être négociée avant le 21 mars, date butoir indiquée dans la lettre que le Secrétaire général des Nations unies vient d'adresser le matin du 5 février 2004 aux dirigeants des parties impliquées dans le conflit pour les inviter à reprendre les négociations sous sa direction dès le 10 février. Le respect de ce calendrier devrait permettre l'organisation d'un référendum fin avril et l'adhésion de toute l'île à l'Union européenne.
Au cours des discussions, Lydie Polfer a rappelé que l'esprit de l'unification européenne se fonde sur la coopération entre partenaires qui savent dépasser leurs antagonismes au profit d'une coopération mutuellement bénéfique. Le ministre Gül de son côté a réaffirmé la ferme volonté de la Turquie à contribuer à un accord définitif avant le 1er mai dans le cadre du Plan Annan. Il a également exprimé le souhait que l'Union européenne puisse être le cadre à l'intérieur duquel les Chypriotes grecs et les Chypriotes turcs pourront renouer des relations de confiance mutuelle et de coopération fructueuse.
(communiqué par le ministère des Affaires étrangères)