Remise du "Gottlieb Duttweiler Preis" à Joschka Fischer : distinction pour un Européen convaincu

Le Premier ministre Jean-Claude Juncker a assisté le 4 mai 2004 à Rüschlikon près de Zurich à la remise du "Gottlieb Duttweiler Preis" au Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères allemand, Joschka Fischer. La ministre des Affaires étrangères suisse, Micheline Calmy-Rey, et le ministre des Affaires étrangères du Liechtenstein, Ernst Walch, assistèrent également à la cérémonie.

Par cette distinction, le Gottlieb Duttweiler Institut a voulu honorer le dévouement et l’engagement du lauréat dans la réalisation de changements durables.

Dans l’allocution prononcée à l’honneur du lauréat, le Premier ministre a mis en évidence les mérites du ministre des Affaires étrangères allemand dans le processus d’intégration européenne : "Joschka Fischer est un Européen convaincu et il n’a pas peur de lutter pour ses convictions", a déclaré Jean-Claude Juncker.

Le Premier ministre luxembourgeois a par ailleurs souligné le rôle qui revient au lauréat dans l’évolution de l’amitié franco-allemande. "Les petits Etats européens voient souvent le rapprochement franco-allemand d’un mauvais œil. Ils ont tort. Au lieu de s’en méfier, il vaudrait mieux se réjouir du fait que, après une si longue époque de conflits, Français et Allemands s’entendent enfin". 

Selon Jean-Claude Juncker, Joschka Fischer est conscient du fait que l’Europe a besoin de la bonne entente entre petits et grands Etats membres : "Lors de ses interventions au niveau européen, Joschka Fischer ne nous donne jamais l’impression que les Grands regardent d’en haut sur les Petits", a-t-il affirmé.

Le ministre des Affaires étrangères allemand s’est, de son côté, référé à l’exemple du Luxembourg pour démontrer le rôle bénéfique qui revient à l’intégration européenne dans le processus de pacification du continent : "Durant trois siècles, le Luxembourg a souffert des affrontements entre Allemands et Français. Ce n’est que l’unification européenne qui a mis une fin à cette situation. L’influence du Luxembourg au niveau européen est aujourd’hui plus importante que jamais : en voilà un des secrets du succès de l’intégration européenne."

En marge de la cérémonie à Rüschlikon, le Premier ministre luxembourgeois a eu une entrevue avec la ministre des Affaires étrangères suisse, Micheline Calmy-Rey. A l’ordre du jour de l’entretien figuraient des sujets d’actualité politique européenne.

(communiqué par le Service Information et Presse du gouvernement)

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