Visite officielle du souvenir et de la reconnaissance aux États-Unis: soirée du 14 septembre 2004

Rencontre Jean Asselborn-Colin Powell

Mardi 14 septembre 2004, le ministre des Affaires étrangères et de l’Immigration, Jean Asselborn, a eu une entrevue avec le secrétaire d’État américain, Colin Powell, au State Department.

La rencontre entre les deux chefs de la diplomatie s’est déroulée dans une atmosphère très chaleureuse et agréable. Colin Powell, qui a été le premier chef de la diplomatie à féliciter le ministre Jean Asselborn lors de son entrée en fonction, a rappelé sa première visite au Luxembourg: jeune soldat, stationné en Allemagne, il avait 21 ans quand il a visité pour la première fois le cimetière militaire de Hamm.

En tant que futur président du Conseil de l’Union européenne, le ministre des Affaires étrangères luxembourgeois a informé son homologue américain sur les priorités de la future présidence luxembourgeoise. Le dialogue transatlantique, le partenariat économique transatlantique, la lutte contre le terrorisme ainsi que le partenariat avec les pays du Moyen-Orient élargi et de la Méditerranée seront d'importants sujets à figurer à l'ordre du jour de la présidence. Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a assuré son homologue que la future Présidence travaillera dans l’intérêt de leurs objectifs communs.

Ont également été abordés les perspectives financières et le processus de Lisbonne. La question de l’élargissement de l’Union européenne était aussi à l’ordre du jour.

Les deux chefs de la diplomatie se sont prononcés en faveur de solutions communes pour les régions à conflits telles que le Moyen-Orient, l’Irak, les Balkans et le Soudan.

Bien qu’il y ait des divergences quant au concept du multilatéralisme, Jean Asselborn a mis l'accent sur le respect du droit international qui est «la seule voie pour l’avenir».

Pour ce qui est du dossier de la WSA évoqué par Jean Asselborn, Colin Powell s’est félicité de la bonne collaboration et de l’excellent travail réalisé sur le deux sites luxembourgeois, à savoir Sanem et Bettembourg.

Les deux ministres ont convenu de se concerter régulièrement. La prochaine rencontre aura déjà lieu à New York, la semaine prochaine, en marge de l’assemblée générale des Nations unies.

Remise d’une décoration au Speaker Dennis Hastert

La soirée du mardi 14 septembre 2004 a été marquée par la cérémonie de la remise de décoration au Speaker Dennis Hastert. C’était à l’ambassade du Luxembourg que S.A.R. le Grand-Duc a remis les insignes de la grand-croix de l’ordre de la Couronne de chêne au président de la Chambre des représentants du Congrès américain en signe de reconnaissance envers le peuple américain.

Originaire d’Osweiler, les ancêtres de Dennis Hastert ont émigré pendant la deuxième moitié du XIXe siècle à Aurora, Illinois. S.A.R. le Grand-Duc a rappelé dans son allocution, qu'à l’époque, la famille Hastert ne fut pas seule à quitter le Luxembourg, «un tiers de notre population a quitté notre pays pour se lancer dans un voyage qui les emmènerait vers un avenir inconnu, vers une vie nouvelle dans un nouveau monde». «Les immigrants se sont installés dans des communautés allant du nord de l'Ohio aux alentours de Chicago, et le long de la rivière du Mississippi en Iowa, au Wisconsin et au Minnesota. Ces communautés soudées existent toujours aujourd'hui, et leurs descendants continuent à chérir leur héritage culturel et parfois même leur langue.»

Le chef d’État a présenté le président du Congrès américain comme un homme pragmatique, travailleur acharné et ayant un grand sens du compromis, des «caractéristiques qui sont celles du peuple luxembourgeois», a-t-il tenu à souligner. En s’adressant directement à Dennis Hastert, il a dit: «(...) nous sommes tentés de revendiquer une petite partie de votre succès en tant qu’hommage à vos racines luxembourgeoises.»

Dans son discours, le chef d’État a aussi évoqué la période de la Seconde Guerre mondiale et a rappelé qu’au moment où le Luxembourg était occupé par les Allemands, «ce furent les soldats américains qui vinrent à sa rescousse et libérèrent notre pays». «(...) nous sommes toujours profondément reconnaissants envers les courageux soldats américains qui ont combattu de sorte à ce que nous puissions vivre libres et dans la paix», a-t-il souligné.

Le souverain luxembourgeois a également mentionné les festivités organisées à l’occasion du 60e anniversaire de la libération de la Ville de Luxembourg ainsi que les futures commémorations à l’occasion du début de la Battle of the Bulge le 16 décembre prochain. Il s’est félicité qu’une importante délégation du Congrès américain, présidée par le Speaker Dennis Hastert, assistera également aux cérémonies au Luxembourg.

En guise de conclusion, le souverain luxembourgeois a souligné que «le Luxembourg est fier de votre réussite et nous apprécions votre attachement au pays de vos ancêtres». Afin de pouvoir maintenir une relation forte entre les États-Unis et l’Europe, des «liens personnels entre les familles et nos deux peuples» seraient la meilleure garantie «pour la longévité de notre partenariat».

Dennis Hastert, pour sa part, a remercié S.A.R. le Grand-Duc pour cette décoration qui constitue un très grand honneur non seulement pour lui, mais également pour sa famille et ses ancêtres. Le chêne, qui symbolise la force, serait «également significatif pour les liens très forts qui unissent le Luxembourg et les États-Unis».

Cérémonie commémorative au cimetière national d’Arlington

Une cérémonie commémorative au cimetière national d’Arlington figurait également au programme. Salué à son arrivée par 21 coups de canon, S.A.R. le Grand-Duc a déposé une couronne de fleurs au monument du Soldat inconnu, après s’être incliné devant le drapeau luxembourgeois. Cette cérémonie a été suivie d’une brève visite au mémorial où il a déposé une médaille à côté de celle de son père, le Grand-Duc Jean.

(communiqué par le Service information et presse du gouvernement luxembourgeois/Maréchalat de la Cour)

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