Conseil "Affaires générales et relations extérieures": Jean Asselborn appelle au dialogue entre les communautés du Kosovo ainsi qu'entre Belgrade et Pristina

Le Conseil "Affaires générales et relations extérieures" de l'Union européenne s’est réuni le 21 février 2005 sous la présidence du ministre des Affaires étrangères luxembourgeois, Jean Asselborn. À l’issue de la réunion sur le Kosovo, le ministre a fait la déclaration suivante:

"En présence du chef de la mission internationale de la Mission d’administration intérimaire des Nations unies au Kosovo (MINUK), Sören Jessen-Petersen, le Conseil a eu un échange de vues approfondi sur la situation au Kosovo.

La Présidence a tenu à avoir ce débat en début d’année puisque 2005 représente à maints égards un moment décisif pour l’avenir du Kosovo.

Nous avons exprimé notre soutien total à l’action du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU au Kosovo.

Le début de l’été devrait offrir une première occasion de procéder à une évaluation des progrès réalisés en ce qui concerne le respect effectif des normes édictées par les Nations unies. L'année 2005 sera l'année de l'évaluation des standards.

De l’issue positive de cette évaluation dépendra l’avancée vers un processus visant à déterminer le statut futur du Kosovo, en accord avec la résolution 1244 du Conseil de sécurité. Il est important de confirmer cette perspective: si les conditions sont réunies - c’est-à-dire si nous sommes en mesure de constater un progrès suffisant en matière de respect des normes -, le processus de détermination du statut futur devra être lancé.

Le sommet de Thessalonique a clairement affirmé que les Balkans occidentaux ont vocation à rejoindre l’Union européenne. Cela vaut bien sûr également pour le Kosovo, sans préjuger son statut futur. Le Conseil a clairement réaffirmé cette perspective européenne pour le Kosovo.

Il découle de cette perspective européenne qu’un rôle important devra revenir à l’Union lors de l’examen du statut futur du Kosovo, notamment pour assurer que ce statut soit pleinement compatible avec le processus d’intégration européenne.

Je souhaiterais ici rappeler l’appel que nous avons lancé aujourd’hui pour qu’un dialogue substantiel s’instaure entre les communautés du Kosovo, ainsi qu’entre les autorités de Belgrade et de Pristina. Nous y attachons la plus haute importance; ce n’est que par le dialogue que nous pourrons progresser.

Le Conseil a finalement décidé de donner mandat au haut représentant et à la Commission, en étroite coopération avec la Présidence, pour prendre contact avec l’ONU et les autres acteurs pertinents en vue d’examiner quelle pourrait être la future contribution de l’Union aux efforts de la communauté internationale au Kosovo. Il faudra en tout état de cause que les efforts de l’Union européenne et de l’ONU demeurent complémentaires."

(communiqué par la Présidence luxembourgeoise)

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