Jean Asselborn lors du Conseil "Affaires générales et relations extérieures" au sujet de l'adaptation de l'accord d'Ankara

En marge du Conseil "Affaires générales et relations extérieures", mardi 26 avril 2005, le ministre des Affaires étrangères et président en exercice du Conseil de l’Union européenne, Jean Asselborn, a présidé le Conseil d’association UE-Turquie. À cette occasion, le ministre Asselborn a fait la déclaration suivante:

"Notre Conseil d’association UE-Turquie d’aujourd’hui est le dernier avant que nous n’entrions dans une nouvelle phase de relations entre l’Union et la Turquie, lorsqu’il s’agira de lancer les négociations d’adhésion le 3 octobre 2005, ainsi que l’a prévu le Conseil européen du 17 décembre 2004.

La Présidence se félicite à cet égard que le protocole relatif à l'adaptation de l'accord d'Ankara soit à présent paraphé par la Turquie et nous attendons sa signature et sa mise en œuvre. La signature du protocole relatif à l'adaptation de l'accord d'Ankara, qui tient compte de l'adhésion des dix nouveaux États membres, représente un pas important vers la normalisation des relations bilatérales entre la Turquie et tous les États membres de l'Union européenne.

Nous attendons aussi avec intérêt l'entrée en vigueur des derniers textes législatifs mentionnés dans la recommandation de la Commission d'octobre 2004.

De manière plus générale, nous avons rappelé notre attachement aux critères politiques, qui doivent être remplis dans ce contexte. Certaines questions continuent à nous préoccuper, notamment la liberté religieuse, la protection des minorités et l'exercice des droits culturels, les droits sociaux et la non-discrimination, ainsi que les relations entre la société civile et l'armée. Nous reconnaissons le paquet de réformes adopté par la Turquie au cours des deux dernières années.

La Commission nous soumettra sans doute au cours du mois de juin un projet de mandat de négociation. La Présidence luxembourgeoise aura à cœur de faire avancer le plus vite possible les travaux sur ce texte afin de permettre l’ouverture des négociations dans les meilleures conditions.

Il est cependant clair que la vitesse avec laquelle progresseront les négociations d'adhésion dépendra du rythme du processus de réforme. Une mise en œuvre résolue, effective et globale des réformes sera déterminante pour le succès de l'ensemble du processus d'adhésion.

Concernant Chypre, la Présidence a rappelé sa disponibilité à soutenir de nouvelles initiatives pour un règlement de la question dans le cadre des Nations unies."

(communiqué par la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l'Union européenne)

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