Selon l’enquête ILRES 2004 sur le tabagisme au Luxembourg, commanditée par la Fondation luxembourgeoise contre le cancer, on compte environ 30% de fumeurs et 70% de non-fumeurs parmi la population de 15 ans et plus. Si au cours des dernières années ce rapport n’a guère varié, c’est surtout la proportion des jeunes fumeurs, âgés de 15 à 34 ans, qui a tendance à augmenter. Notons encore que parmi les hommes on continue de trouver plus de fumeurs que parmi les femmes: 36% contre 26% en 2004, mais que le pourcentage chez les femmes a tendance à augmenter.
Aujourd’hui nul ne conteste plus que le tabagisme actif et passif nuit gravement à la santé. C’est la raison pour laquelle le gouvernement actuel a retenu dans son programme gouvernemental: "Le gouvernement déposera un projet de loi visant à améliorer la protection des non-fumeurs. Des consultations "anti-tabac" spécialisées seront offertes".
Actions au niveau européen et national
Le 21 mai 2003 à Genève, la convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, a été adoptée par les États membres de l’OMS et signée par le Luxembourg le 16 juin 2003. Il s’agit du premier instrument juridique conçu pour diminuer la mortalité due au tabac via des mesures telles que: la restriction de la publicité, du parrainage et de la promotion des produits du tabac, l’imposition sur le conditionnement et la composition, etc. Cette convention doit être reconnue comme le premier effort engagé au plan mondial à l’effet de réduire les effets nocifs du tabac et de promouvoir le respect de la santé des non-fumeurs.
En date du 4 mai 2005 la Chambre des députés a ratifié à l’unanimité la Convention cadre de l’OMS. D’autre part l’UE vient de lancer sous Présidence luxembourgeoise la campagne "Help" encourageant les fumeurs à cesser de fumer.
Dans le cadre du programme gouvernemental le ministre de la Santé s’engage à mettre en route un réseau de partenaires multisectoriels œuvrant dans la lutte antitabac, qui sera coordonné par la direction de la Santé afin de développer cette stratégie dans le plan national de santé qui est en train d’être élaboré. La démarche commune des ministères de la Santé, du Travail et de la Fonction publique à l’occasion de la "Journée mondiale sans tabac" s’inscrit dans cette démarche.
Outre ces mesures législatives, les stratégies de prévention doivent être poursuivies et cela dans un concept plus global de promotion des modes de vie sains (développement des compétences psycho-sociales des jeunes, promotion d’un cadre de vie propice à la santé, etc.). Il s’agit notamment de renforcer les actions de sensibilisation auprès des jeunes, mais aussi dans les milieux de vie variés tels que les écoles, les familles, les lieux de travail, les espaces publics, etc.
Le gouvernement renforcera d’autre part les structures thérapeutiques destinées à aider les fumeurs qui veulent arrêter de fumer.
(communiqué par le ministère de la Santé)