Jean Asselborn au sommet des Nations unies à New York

Le sommet des Nations unies à l'occasion du 60e anniversaire de l'organisation mondiale s'est ouvert le 14 septembre 2005 à New York avec le discours du secrétaire général Kofi Annan. Jean Asselborn, Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères mène la délégation luxembourgeoise à cet important rendez-vous de la diplomatie internationale. Il est accompagné de S.A.R. le Grand-Duc Héritier. Jean-Louis Schiltz, ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire, a représenté le Luxembourg lors des débats sur le développement et le volet humanitaire de l'action des Nations unies.

Dans son discours au sommet des Nations unies, prononcé dans la soirée du 15 septembre, Jean Asselborn a appelé les dirigeants du monde à "prendre les décisions qui engagent un véritable renouveau du multilatéralisme, avec les Nations unies en son cœur". Face au constat d'une interdépendance croissante des défis et menaces, le monde a besoin d'un "multilatéralisme efficace et rénové, adapté aux circonstances particulières de ce début du XXIe siècle et doté des instruments et moyens suffisants pour remplir pleinement sa mission", a constaté le ministre luxembourgeois.

Rappelant le rôle joué par la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l'Union européenne dans l'élaboration de positions sur les divers thèmes discutés au cours du sommet, Jean Asselborn a assuré que l'Union européenne poursuivrait "la dynamique politique qui doit former le fondement même de la réforme des Nations unies".

"Le développement est et doit rester au centre de l’agenda international", a estimé le ministre en relevant que l'Union européenne avait pris sous Présidence luxembourgeoise la décision majeure d'augmenter l'aide publique au développement et d'atteindre l'objectif des 0.7% du revenu national brut consenti au développement d'ici à 2015. "Mon pays s'honore de faire partie du groupe encore trop nombreux du G-0.7 et compte atteindre l'objectif d'un pourcent du RNB dans les années à venir", a déclaré le ministre luxembourgeois. Parallèlement, des efforts importants doivent être accomplis à la fois par les pays donateurs et les pays récipiendaires en matière de qualité de l’aide, de bonnes pratiques, de gouvernance et de lutte contre la corruption, a observé le représentant luxembourgeois.

Le Vice-Premier ministre a salué la création de la Commission de consolidation de la paix, qui permettra d’intégrer davantage dans une même perspective la gestion de la sortie de crise, les actions humanitaires et la relance du processus de développement. "L'action internationale doit se fonder sur cet axiome fondamental: il n'y a pas de paix sans développement, il n'y a pas de développement sans paix", a lancé le ministre luxembourgeois.

Evoquant les commémorations récentes de la libération des camps nazis, Jean Asselborn a souligné que le monde ne pouvait pas rester impassible face aux génocides, aux purifications ethniques, aux crimes de guerre ou aux crimes contre l’humanité: "La responsabilité de protéger doit devenir une réalité effective lorsque la situation l'exige."

Jean Asselborn a souligné que le monde ne devait pas rester impassible face aux génocides, aux purifications ethniques, aux crimes de guerre ou aux crimes contre l’humanité. De même, les droits de l’homme, ainsi que la lutte contre le terrorisme, l’environnement, le développement durable, le désarmement et la non-prolifération doivent être débattus et décidés dans un cadre multilatéral, au sein d’institutions légitimes et efficaces, a-t-il estimé.

De même, les droits de l’homme, la lutte contre le terrorisme, l’environnement, le développement durable, le désarmement et la non-prolifération doivent être débattus et décidés dans un cadre multilatéral, au sein d’institutions légitimes et efficaces, a estimé le chef de la diplomatie luxembourgeoise.

Quant à la déclaration finale du sommet, Jean Asselborn a regretté que les pays membres de l'ONU ne fussent pas capables "de pousser plus loin l'accord, de prendre des décisions plus hardies, plus immédiatement opérationnelles". Il a toutefois salué les orientations et décisions de principe prises lors du sommet. "Les fondements ont été jetés, il convient désormais de construire: la maison ne saurait rester sans toit", a conclu Jean Asselborn.

En marge du sommet des Nations unies, Jean Asselborn a signé le 15 septembre - au nom du Grand-Duché de Luxembourg - la Convention pour la suppression des actes de terrorisme nucléaire à l'occasion d'une cérémonie formelle au siège de l'ONU.

Au cours des premiers jours de son déplacement, le chef de la délégation luxembourgeoise a par ailleurs eu des pourparlers bilatéraux avec les présidents de Moldavie et du Cap-Vert, Vladimir Voronin et Pedro Verona Rodrigues Pires, ainsi que le ministre mexicain des Affaires étrangères, Luis Ernesto Derbez.

Jean Asselborn poursuivra ses consultations bilatérales par des entrevues avec le Premier ministre d'Albanie et les ministres des Affaires étrangères d'Egypte, du Timor oriental, de l'Iran, du San Marino, de l'Afghanistan, de la Jordanie, d'Algérie, d'Andorre, de l'Inde, du Chili, du Pakistan et de l'Autorité palestinienne.

Le chef de la diplomatie participera également à des réunions de l'Union européenne avec la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice et le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

(communiqué par le ministère des Affaires étrangères)

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