Jean-Claude Juncker plaide pour un mécanisme de dialogue plus performant entre l'Eurogroupe, la Commission européenne et la Banque centrale européenne devant l'Institut universitaire européen à Florence, le 26 juin 2006

Dans le cadre d’un discours prononcé à l’Institut universitaire européen de Florence à l’occasion de l’inauguration de la chaire Pierre Werner, lundi 26 juin 2006, le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker s’est exprimé au sujet de la monnaie unique, de la coordination des politiques économiques dans la zone Euro et sur la nécessité de trouver un mécanisme de dialogue plus performant entre l’Eurogroupe, la Commission européenne et la Banque centrale européenne.

Le président de l’Eurogroupe s’est ainsi félicité de la bonne performance de la BCE qui a en très peu de temps acquis une grande crédibilité dans les marchés financiers internationaux, garantissant ainsi aux Européens des taux d’inflation faibles en combinaison avec des taux d’intérêts historiquement bas.

La création de la monnaie unique représente néanmoins un changement de paradigme fondamental pour la conduite des politiques économiques à l’intérieur de la zone euro. Les structures de gouvernance économique de la zone euro doivent s’adapter pour prendre en compte cette nouvelle réalité afin de maximiser les gains de bien-être découlant de l’introduction de l’euro.

À cette fin, le président de l’Eurogroupe a évoqué la nécessité de trouver un mécanisme de dialogue plus performant entre les ministres des Finances, la Commission européenne et la BCE pour discuter, par exemple de réformes structurelles dans la zone euro ou de taux de changes et pour mieux accentuer le point de vue de la zone euro dans les discussions avec les partenaires économiques situés en dehors de la zone euro. Ce dialogue plus actif, qui irait au-delà des contacts réguliers au sein de l’Eurogroupe et du Conseil des gouverneurs de la BCE et qui ne porterait aucunement atteinte à l’indépendance de la BCE dans le domaine de la politique monétaire, devrait servir à formuler un diagnostic commun des grands défis que la zone euro devra relever à moyen et long terme et permettre de donner une plus grande orientation stratégique aux travaux de l’Eurogroupe.

(communiqué par le Service information et presse du gouvernement)

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