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Le Luxembourg se félicite de l'adoption d'une déclaration présidentielle du Conseil de sécurité des Nations unies sur la situation humanitaire en Syrie
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté le 2 octobre 2013 une déclaration présidentielle sur la situation humanitaire en Syrie. Le projet de texte avait été soumis par le Luxembourg et l’Australie, qui ont activement travaillé au cours des derniers mois avec l’Office pour la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), avec le Haut-Commissariat aux Réfugiés de l’ONU et avec d’autres agences pour proposer un texte qui soutient les efforts entrepris pour améliorer l’acheminement de l’aide humanitaire et l’accès aux populations affectées en Syrie.
Après l’adoption unanime de la résolution 2118 (2013) sur les armes chimiques en Syrie le 27 septembre 2013, le Conseil de sécurité s’est donc prononcé une nouvelle fois à l’unanimité sur la Syrie, et le Luxembourg s’en félicite. Le Conseil montre ainsi qu’il n’oublie pas la catastrophe humanitaire qui continue de se dérouler en Syrie et dans les pays voisins. Avec cet appel fort aux parties au conflit en Syrie, le Conseil prête son soutien aux demandes des acteurs humanitaires sur le terrain. Le texte formule des demandes très concrètes à l’égard des autorités syriennes respectivement de toutes les parties au conflit en Syrie.
Les principaux points de la déclaration présidentielle sont:
- l’amélioration de l’accès humanitaire en Syrie, à travers les frontières et les lignes de conflit,
- la levée des obstacles bureaucratiques qui limitent les opérations des humanitaires sur le terrain,
- le respect et la protection du personnel médical et humanitaire, des installations et des transports,
- les conséquences de l’afflux de réfugiés dans les pays voisins, ainsi que la nécessité pour le Conseil de soutenir les efforts entrepris par les Nations Unies, notamment le PNUD, ainsi que la Banque mondiale et les États membres concernés, en étroite consultation avec la société civile, à trouver des solutions durables, essentielles pour préserver les acquis du développement dans la région et pour empêcher une dégradation de la stabilité régionale.
- la question des droits de l’homme et les abus et les violations du droit international humanitaire, y compris les violations et abus graves commis à l’encontre des enfants
- la responsabilisation des auteurs des crimes commis en Syrie depuis le début des hostilités.
La déclaration réaffirme également que, sans une solution politique à la crise, la situation humanitaire continuera à se détériorer. Le texte souligne la nécessité d’une convocation rapide de la conférence de Genève II qui doit formuler une solution politique à la guerre civile en Syrie.
Le Luxembourg, qui préside le Groupe de travail du Conseil de sécurité sur les enfants et les conflits armés, est particulièrement préoccupé par le sort des enfants affectés par la crise syrienne. Plus de 4 millions d’enfants ont besoin d’aide, plus de 2 millions sont déplacés internes, plus d’un million ont dû fuir leur pays, et plus de 7.000 enfants ont à ce jour été tués. D’autres sont mutilés, subissent des viols et des violences sexuelles, sont recrutés et employés dans le conflit. Il faut tout mettre en œuvre pour améliorer la protection des enfants et réclamer le respect du droit international et du droit international humanitaire.
Note : Les déclarations du Président du Conseil de sécurité sont des textes officiels qui ont valeur de décision du Conseil. Elles sont lues dans la Chambre du Conseil par le président. Comme les résolutions, les déclarations présidentielles ont une cote et sont traduites dans les langues officielles du Conseil. Elles ne font pas l’objet d’un vote : l’unanimité des membres est requise pour leur adoption, ce qui leur confère leur force politique.
Communiqué par le ministère des Affaires étrangères