À Paris, Pierre Gramegna expose ses vues sur la situation économique et la transparence fiscale

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    Pierre Gramegna s'exprime devant des étudiants du "Department of Economics" de l’Institut d’études politiques (SciencePo)
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    Arrivée du ministre des Finances, Pierre Gramegna
  3. ©MEF-SG Dominique Henri SIMON

    Réunion de travail du ministre des Finances, Pierre Gramegna, avec le secrétaire d'État en charge du Budget, Christian Eckert

Pierre Gramegna, ministre des Finances, a profité de son déplacement à Paris en date du 5 septembre 2014 pour exposer ses vues sur la situation économique en Europe et expliciter la stratégie du Luxembourg en matière de transparence fiscale.

S’exprimant devant des étudiants du "Department of Economics" de l’Institut d’études politiques (SciencePo), Pierre Gramegna a eu l’occasion de prendre position sur les critiques du Forum mondial sur la transparence fiscale à l’adresse du Luxembourg. Le ministre a rappelé les mesures prises au cours des derniers mois pour aligner le dispositif législatif luxembourgeois sur les standards internationaux. Il a indiqué que c’est une des priorités du gouvernement de faire en sorte que le Grand-Duché soit retiré dans les meilleurs délais de la liste des pays «non conformes». En assurant que le Luxembourg a définitivement tourné la page du secret bancaire, Pierre Gramegna a déclaré: "Cette nouvelle transparence, elle va à l'avenir devenir une force pour notre place financière."

"Le Luxembourg dispose de nombreux atouts et d’énormes compétences"

Au sujet des discussions actuellement en cours à l’OCDE sur la fiscalité des multinationales, Pierre Gramegna a affirmé: "Le Luxembourg y participe activement. Nous appliquerons les règles qui en sortiront. Elles seront les mêmes pour toutes les économies développées, partout au monde. Je suis persuadé que nous allons gagner dans cet exercice. Le Luxembourg dispose de nombreux atouts et d’énormes compétences qu’il pourra mettre en valeur."

Confronté avec la discussion récente en France autour du pacte de stabilité et de croissance, Pierre Gramegna a déclaré: "Il ne faut pas mentir à soi-même. Il arrive un moment où il faut réduire les déficits. Alors, si l’on agit pas, les marchés vont agir." Le ministre a indiqué en outre: "Nous n’avons pas besoin de changer les règles du pacte. Mais nous pouvons discuter du rythme de la réduction de l’endettement. Il faut continuer la décélération de la dette, mais on peut coupler cet effort à des mécanismes favorisant la relance par le biais d’investissements publics et privés dans les infrastructures." Le ministre a mis en garde contre une politique de relance à court terme, qui n’aboutirait qu’à creuser le déficit commercial: "Il faut relancer la demande de manière indirecte, en favorisant l'innovation et l'investissement, pour rendre nos entreprises plus compétitives, et augmenter ainsi la demande pour leurs produits. Ce sera un effort de longue haleine, dont les résultats ne se constateront que dans quelques années."

"Les mesures prises par la Banque centrale européenne sont bonnes"

Au cours de la discussion avec les étudiants, Pierre Gramegna a en outre mis en garde contre le risque de déflation dans la zone euro, en estimant que "les mesures prises par la Banque centrale européenne sont bonnes. Il faut inciter les banques à faire des prêts à l'économie."

Pierre Gramegna s’était rendu à Paris pour rencontrer Michel Sapin, ministre des Finances, ainsi que Christian Eckert, secrétaire d'État en charge du Budget.

Au-delà d’un échange de vues sur la situation politique et économique en Europe, cette visite a également été l'occasion de faire le point sur les relations bilatérales et de signer un avenant à la Convention entre la France et le Grand-Duché de Luxembourg tendant à éviter les doubles impositions et à établir des règles d’assistance administrative réciproques en matière d’impôt sur le revenu et sur la fortune.

Lors d'un déjeuner de travail, Pierre Gramegna a ensuite eu une entrevue avec des représentants de la Chambre de commerce et de l'Industrie de Paris Ile de France, avant de se rendre à l’Institut d’études politiques.

Communiqué par le ministère des Finances

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