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Fernand Etgen, a participé au Conseil "Agriculture et Pêche" de l’Union européenne à Bruxelles
Le sujet principal à l’ordre du jour a été le bien-être animal. La Commission a présenté les résultats de la troisième enquête Eurobaromètre sur le bien-être animal, réalisée auprès de 27.000 citoyens européens en novembre 2015. Une majorité d’États membres, à savoir 17, dont le Luxembourg, estime que la notion de bien-être animal est équivalente au "respect de tous les animaux", tandis que 10 états membres considèrent que le bien-être animal correspond au traitement des animaux d’élevage.
Concernant les aspects liés au commerce international, 93% des citoyens européens (86% au Luxembourg) considèrent que les produits importés devraient respecter les mêmes normes de bien-être animal que celles appliquées dans l’Union, qui au passant sont très hautement placé en comparaison mondiale. Ceci est particulièrement intéressant dans le contexte actuel des négociations TTIP et Mercosur.
Concernant le prix des produits, les consommateurs européens sont disposés à faire un effort supplémentaire pour acheter des produits respectueux du bien-être des animaux, même si cela suppose de changer de magasin ou de débourser plus. Selon le même rapport, les citoyens estiment toutefois ne pas disposer des informations nécessaires pour pouvoir opérer un choix fondé sur des considérations relatives au bien-être animal. Il serait dès lors intéressant d’envisager un label clair permettant de guider plus facilement les consommateurs en parfaite connaissance de cause.
Un autre point sur le même sujet a été la plateforme lancée par l’Allemagne, le Danemark, les Pays Bas et la Suède. Pour rappel ces pays ont présenté un plan commun de création d’une plateforme européenne permettant d’échanger expériences et bonnes pratiques en vue de renforcer les normes et d’améliorer la législation en matière de bien-être animal. Le Luxembourg soutient cette idée. Dans ce sens, les États membres ont à nouveau exprimé le besoin de mettre en œuvre le mieux possible la législation existante.
Concernant la situation de marché, la situation est loin d’être réglée. La Commission européenne n’étant pas disposée à procurer des fonds, des mesures nationales s’avèrent être la principale option envisageable. Les mesures proposées viseraient les producteurs qui sont prêts à volontairement maintenir ou baisser leur production. Ces mesures sont actuellement analysées. En ce qui concerne le Luxembourg la difficulté réside dans le fait que plus de trois quarts des entreprises laitières ont augmenté leur production depuis la fin des quotas.
Ce sujet de première importance sera évidemment revu lors du prochain Conseil agricole du 27 et 28 juin 2016 au Luxembourg. D’ailleurs la Commission prépare une analyse qui devrait être présentée concernant les marges budgétaires disponibles sur le plan européen afin de réfléchir à un éventuel nouveau paquet de mesure.
Communiqué par le ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des consommateurs