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Gratuité des transports en commun La cerise sociale sur le gâteau de la stratégie multimodale
En date du 21 janvier 2019, François Bausch a présenté les dispositions relatives à l’introduction de la gratuité dans les transports publics à partir du premier semestre 2020.
Le ministre considère que des investissements conséquents et continuels constituent la condition sine qua non pour renforcer l’attractivité du transport public. L’offre, la ponctualité et la qualité des services sont essentiels pour inciter les usagers de la route à changer leurs habitudes et à utiliser les transports publics au lieu de leur voiture privée.
En effet, les investissements prévus dans le rail entre 2018 et 2023 s’élèvent à 2.212.000.000 euros. De plus, les CFL (compagnie ferroviaire luxembourgeoise) viennent de conclure le plus grand contrat d’achat de matériel roulant de l’histoire du rail, d’un montant de 400 mio d’euros, matériel qui sera livré pendant la période 2020-2023. Les investissements dans le tram s’élèvent à 390.000.000 euros pendant la période 2018-2023.
Parallèlement, le réseau national de bus RGTR subit actuellement une réforme complète. Les objectifs de la réorganisation du réseau RGTR sont la hiérarchisation et l’optimisation des lignes d’autobus régionales, l’amélioration des dessertes les dimanches et jours fériés et l’amélioration des fréquences en soirée. De plus, le ministère poursuit un objectif "no-emission" jusque 2030 par la mise en service de bus électriques sur le réseau RGTR.
"L’Introduction de la gratuité du transport public est une mesure sociale importante, l’on peut dire la cerise sociale sur le gâteau d’une stratégie globale pour une offensive multimodale", a expliqué François Bausch.
Le ministre a précisé que la période de transition servira à mettre en œuvre tout un paquet de mesures indispensables au bon déroulement du projet dans l’intérêt de toutes les parties prenantes : clients, employés et opérateurs des différents modes de transport public. Les modalités suivantes ont été retenues:
- La gratuité sera introduite en date du 1er mars 2020 sur tous les modes de transports publics nationaux financés par l’État sur le territoire luxembourgeois. Les acheteurs potentiels d’un abonnement annuel sont ainsi informés dans un délai raisonnable afin de pouvoir prendre les dispositions qui s’imposent.
- En ce qui concerne l’impact de la mesure sur les transports transfrontaliers, les tarifs seront réduits après concertations avec les réseaux voisins SNCB, DB, SNCF. Sur le réseau RGTR, les tarifs "RegioZone" seront également réduits. Profiteront donc de la mesure non seulement les résidents, mais également les transfrontaliers.
- Le ministère de la Mobilité et des Travaux publics profitera également de la période de transition pour revoir, et, le cas échéant adapter et préciser les prescriptions légales relatives au bon comportement des utilisateurs des transports publics (conditions, amendes, …), à savoir la loi sur l’ordre et la sécurité dans les transports publics. Cette loi permet notamment d’interdire aux usagers contrevenants l’accès ou le séjour dans les transports publics, afin de contrecarrer tout abus.
- Les missions du personnel d’accompagnement des trains ainsi que des agents d’encadrement, dans le contexte de l’ordre dans les trains, tramways et autobus, seront adaptées, voire étendues en vue d’une amélioration de la qualité et de la sécurité. Le ministère, en coopération avec les opérateurs, redéfinira donc les missions des agents. Cela vaut également pour le personnel de vente.
- Le système des classes dans les trains, donc les 1re et 2e classes, sera maintenu. La 1re classe restera intégralement payante (tarif annuel actuel 660.- euros, soit 75.- par mois) et l’infrastructure, donc la disposition des rames sera maintenue. Cela est également le cas pour les abonnements transfrontaliers.
- Les automates de vente/valideurs sur les quais de gare seront donc maintenus. La mKaart continuera à donner accès aux services de mobilité tels que les P+R, mBox et bornes électriques Chargy.
- Les titres de transport en 2e classe sont supprimés, mais tout voyageur doit à tout moment pouvoir présenter une pièce d’identité personnelle.
Un groupe de travail est chargé de revoir, et, le cas échéant, adapter tous les textes.
Communiqué par le ministère de la Mobilité et des Travaux publics