Conduite automatisée et connectée par-delà les frontières: des tests réels ont eu lieu sur le premier site expérimental transfrontalier européen

La mobilité franchit actuellement une nouvelle frontière – numérique – avec des niveaux de connectivité et d'automatisation croissants, permettant aux véhicules de se "parler" et de communiquer tant avec l'infrastructure routière qu'avec les autres usagers de la route.

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Photo de groupe

 

Dans le cadre du déploiement d'une mobilité connectée et automatisée dans l'Union européenne, un site expérimental transfrontalier a été mis en place entre le Luxembourg, l'Allemagne et la France.

Considéré comme un projet phare au cœur de l'Europe pour promouvoir la mobilité du futur, le site traduit la volonté commune des 3 pays de permettre à l'industrie, à la recherche et aux sciences de réaliser l'expérimentation de cas d'utilisation et de technologies innovantes à grande échelle dans un contexte réel et transfrontalier sur toutes les catégories de routes (autoroutes, routes nationales, milieux urbains, etc.). Unique en son genre, le site couvre le réseau routier des régions du sud du Luxembourg, du nord de la Région Grand-Est en France ainsi que du Land de Sarre en Allemagne.   

Le "Cross-Border Digital Testbed Project Day" a été organisé en date du mercredi 3 avril à Schengen au Luxembourg. En raison de sa position unique dans la Région des trois frontières, le village de Schengen est le berceau de l'Europe sans frontières et est considéré comme lieu symbolique de l’intégration européenne et de la libre circulation au sein de l’Union européenne. Lors du "Cross-Border Digital Testbed Project Day" ont été réalisés, en présence des ministres allemands, français et luxembourgeois, des premières démonstrations sur le site expérimental transfrontalier. Afin de valider la sécurité des technologies utilisées, des cas d’utilisation réels ont été menés sur une partie du tracé reproduisant des situations de conduite autonome ainsi que de passages de frontières pendant lesquels les véhicules sont restés connectés avec leur environnement.

Le Vice-Premier ministre, ministre de l’Economie du Luxembourg Étienne Schneider a dit: "En Europe, le Luxembourg occupe déjà une position stratégique dans l'industrie des composants automobiles avec plusieurs centres réputés de R&D. Nous souhaitons également être une terre d'expérimentations du véhicule autonome et devenir un pays à la pointe des technologies de conduite transfrontalière coopérative, connectée et automatisée. Pour cela, le Luxembourg a déjà investi massivement dans les connections nationales et internationales redondantes à haut débit, ainsi que dans les infrastructures digitales de pointe dont le futur réseau 5G constituera un élément crucial."

François Bausch, ministre de la Mobilité et des Travaux publics du Luxembourg a déclaré: "La digitalisation et l'automatisation des transports peuvent dans l'avenir aider à réduire les émissions, à atténuer les congestions ou à offrir de nouvelles formes de transport à la demande. D'autant plus que le degré croissant d'automatisation et de connectivité des véhicules contribue déjà aujourd'hui à une amélioration de la sécurité routière. Pour toutes ces raisons, le Luxembourg s'engage ensemble avec la France et l'Allemagne à mettre en œuvre un cadre pour mettre en essai et affiner ces nouvelles technologies."

Andreas Scheuer, Ministre fédéral des Transports et des Infrastructures numériques de l'Allemagne a déclaré : "La mobilité de demain prend son départ dès aujourd'hui- et nous sommes au cœur de celle-ci. Le site expérimental numérique Allemagne-France-Luxembourg permet de mettre à l'épreuve les solutions qui demain seront la norme. La conduite automatisée et connectée est une vraie technologie d'avenir. Elle offre de nouvelles possibilités aux transports en commun et à la desserte des zones rurales. Elle permet d'augmenter la sécurité des transports et de protéger le climat. La plupart des brevets sont d’origine européenne - notamment allemande. Notre objectif commun est clair: nous souhaitons renforcer cette compétence-clé au profit de la construction automobile au 21e siècle."

Elisabeth Borne
, ministre française chargée des Transports a dit: "Le développement de la conduite autonome et connectée constitue une formidable opportunité pour développer des services de transports plus variés, plus sûrs, et apportant des solutions adaptées à tous les territoires, notamment ruraux. Pour cela, nous devons œuvrer ensemble, au niveau européen, à en assurer l'interopérabilité et à en valider la sécurité. Les projets présentés à Schengen montrent que l'on peut à la fois être ambitieux, par exemple en lançant le projet TERMINAL de navette autonome transfrontière, et soucieux de la sécurité, notamment en dévoilant les premiers résultats du projet TRIICA de validation des capacités des véhicules autonomes à percevoir un environnement de circulation différent entre les pays. Ces démonstrations illustrent la variété des services que peut apporter la connectivité."

Anke Rehlinger, ministre de l'Économie, du Travail, de l'Énergie et des Transports de la Sarre a dit : "Nous voulons construire la voiture de demain en étant le lieu de référence de l'industrie automobile. Pour cela, il faut du courage, emprunter de nouveaux chemins et être prêt à tester de nouvelles technologies et de nouveaux développements. La conduite autonome est un élément important de la mobilité du futur. Sur le site expérimental transfrontalier, nous avons un rôle précurseur dans le domaine des concepts de mobilité connectée. Les résultats vont nous aider par exemple à mieux adapter les conditions de transport transfrontalier aux besoins des utilisateurs. Dans le même temps, nous nous approchons de la conversion progressive des transports en commun aux énergies alternatives."

Communiqué par le ministère de l'Économie / ministère de la Mobilité et des Travaux publics

 

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