Conférence de presse - Plan de réduction des porcs sauvages

Lors de la visite des autorités européennes, les autorités luxembourgeoises ont eu l'occasion d'exposer à l'expert de la Commission européenne toutes les mesures de prévention contre la propagation du virus de la peste porcine africaine en place.

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Romain Schneider, entouré (de g. à dr.) par Dr. Felix Wildschutz, directeur Administration des services vétérinaires et Dr. Laurent Schley, directeur adjoint Administration de la nature et des forêts

 

En effet, suite au Conseil du gouvernement le 26 avril 2019, les modalités du plan de réduction des porcs sauvages (en exécution de l’article 3 du règlement grand-ducal du 29 mars 2019 déterminant des mesures de prévention contre l’introduction et la propagation de la peste porcine africaine) ont été arrêtées.  

Dans ce contexte, Romain Schneider a rappelé que la finalité de ce plan de réduction des porcs sauvages était de minimiser le risque d'introduction et de propagation du virus de la peste porcine africaine sur le territoire du Grand-Duché de Luxembourg.

Le plan de réduction a deux objectifs:

  1. Réduction de la population des sangliers dans la zone de prévention, délimitée au nord par l'autoroute A6 de Steinfort à Luxembourg, à l'est par l'A4 de Luxembourg à Esch-sur-Alzette ainsi que par les frontières belge et française;
  2. Dépeuplement des sangliers dans la "zone blanche" créée par le règlement grand-ducal du 29 mars 2019.
Pour atteindre ces objectifs, 2 types de mesures sont mises en œuvre, selon les zones concernées:
 
  1. Dans la zone Réduction de la population des sangliers dans la zone de prévention , délimitée au nord par l'autoroute A6 de Steinfort à Luxembourg, à l'est par l'A4 de Luxembourg à Esch-sur-Alzette ainsi que par les frontières belge et française;
  2. Dans la "zone blanche" les locataires du droite de chasse sont appelés à réduire drastiquement la population des sangliers. Une réunion de concertation et d'information a eu lieu avec les chasseurs concernés. En vue d’un dédommagement des pertes et des frais encourus, une indemnité sanitaire de 100 € sera payée pour tout sanglier abattu dans la zone blanche et dont la position au moment de l'abattage a été géolocalisée et qui est acheminé vers un centre de collecte. Dans une deuxième phase et si nécessaire, l'Administration de la nature et des forêts mettra en place dans la "zone blanche" des dispositifs de capture pour sangliers afin d'assurer le dépeuplement de la zone. Tous les cadavres abattus dans la zone blanche et acheminés vers un centre de collecte sont analysés en vue de détecter la présence éventuelle du virus de la peste porcine africaine conformément aux mesures de biosécurité définies par l'Administration des services vétérinaires. Les cadavres sont ensuite détruits sous contrôle officiel.

En ce qui concerne la "zone de prévention" toute activité d'exploitation, de travaux forestiers, ainsi que l'accès et le déplacement des personnes et des biens restent autorisés.

Au sein de la "zone blanche" les mêmes dispositions que dans la "zone de prévention" sont d'application tant qu’il n'y aura pas d’introduction du virus dans ladite zone.
Le cas échéant, ces mesures peuvent être renforcées ou abandonnées.

Finalisation de la clôture le long de la frontière belge

Ces nouvelles dispositions entreront en vigueur dès que la clôture sera définitivement mise en place, à savoir que 100% du tracé de 10 km le long de la frontière belge et des communes de Bascharage, Linger et Steinfort sont déjà installés et que seulement quelques portails restent à installer. Les travaux seront terminés dans une semaine.

Le ministre de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural Romain Schneider tient également à préciser qu’il a été décidé d'analyser et de planifier au sein de la cellule opérationnelle PPA une prolongation de la clôture le long de la frontière vers le nord du pays. Les tracés supplémentaires proposés près de la commune de Käerjeng et vers Pétange seront également pris en compte afin d'entamer une mise en œuvre dans la pratique.

Au final, l'expert de la Commission européenne s'est montré très satisfait des mesures de prévention en place et conseille, en outre, aux autorités luxembourgeoises de procéder au plus vite à la réduction des porcs sauvages au sein de la zone blanche afin d'obtenir une zone dépeuplée de sangliers au plus tard pour la fin du mois de juillet.

Romain Schneider tient, par ailleurs, à rappeler, dans ce contexte, que toutes les mesures de prévention sont le fruit d'une collaboration étroite entre le ministère de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, du ministère de l'Environnement, du Climat et du Développement durable, du ministère de la Mobilité et des Travaux publics et de la Direction de la défense, et que les autorités luxembourgeoises sont en contact étroit et permanent avec les autorités européennes, belges et françaises.

Le ministre souligne également que toutes ces mesures de prévention sont destinées à enrayer la propagation du virus, mais qu'à ce jour, sur les 173 tests effectués au Laboratoire de médecine vétérinaire de l'État (LMVE) sur des cadavres de sangliers concernant la PPA, tous les résultats ont été négatifs et rappelle que toute détection de cadavre de sanglier doit être signalée aux autorités compétentes (Tél.: 247-56666 Administration de la nature et des forêts).

Enfin, Romain Schneider ne se lasse pas d'insister sur le fait que le virus de la PPA affecte les sangliers et les porcs domestiques mais ne présente aucun risque pour l'homme même en cas de consommation de viande ou de produits de viande contaminés.

Pour avoir des informations supplémentaires, veuillez consulter le dossier sur le portail: https://agriculture.public.lu/de/actualites/dossiers/2019/afrikanische-schweinepest.html

Communiqué par le Ministère de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural  

 

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