Jean Asselborn au Conseil "Affaires étrangères" de l'Union européenne à Luxembourg

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    (de g. à dr.) Augusto Santos Silva, ministre portugais des Affaires étrangères; Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères et européennes; Josep Borrell, ministre espagnol des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération
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    (de g. à dr.) Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères et européennes; Enzo Moavero Milanesi, ministre italien des Affaires étrangères
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    (de g. à dr.) Carmelo Abela, ministre maltais des Affaires étrangères et de la Promotion du commerce; Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères et européennes; Heiko Maas, ministre fédéral allemand des Affaires étrangères

 

Le CAE a débuté sa session par un débat sur les questions d'actualité, ce qui a permis aux ministres de passer en revue les problèmes pressants à l'ordre du jour international. La discussion a porté entre autres sur le Venezuela.

Le Conseil s'est penché ensuite sur les moyens d'améliorer l'efficacité de la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) face aux défis géopolitiques auxquels l'UE et ses États membres sont confrontés collectivement.

Les ministres des Affaires étrangères ont été rejoints par les ministres de la Défense pour tenir un débat approfondi sur la Stratégie globale de l'UE. Ce débat a été l'occasion de faire le point sur les progrès accomplis depuis la présentation de la stratégie en juin 2016 et de réfléchir aux perspectives qui s'offrent pour les années à venir.

Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a souligné l'impératif de "développer une action stratégique et durable qui nous permette de défendre nos intérêts tout en promouvant nos valeurs et nos principes, en particulier les droits de l'homme et l'État de droit."

Rappelant qu'il est crucial que l'Union européenne œuvre constamment, avec ses partenaires dans toutes les régions du monde, au renforcement d'un multilatéralisme efficace - avec les Nations unies en son centre - le ministre Asselborn s'est félicité que le Conseil a adopté des conclusions sur ce point.

De plus, le ministre a mis en exergue que "l'approche intégrée est un avantage comparatif indéniable de l'Union européenne. Elle doit rester le fil rouge de notre stratégie globale". Il a rappelé que le Luxembourg fait valoir cette approche à travers sa politique des 3D, diplomatie, défense et développement. "Le rapport d'évaluation de la stratégie globale met en exergue, à juste titre, la nécessité de bien appliquer cette approche intégrée au Sahel", a fait remarquer le ministre Asselborn.

Pour conclure la session de la matinée, les ministres des Affaires étrangères ont examiné la situation au Soudan. Le Conseil a adopté une déclaration au sujet de la crise dans le pays. Le Luxembourg condamne dans les termes les plus forts le récent déferlement de violence dans les rues de Khartoum lors des manifestations populaires et pacifiques, le 3 juin dernier. Le Luxembourg estime que la responsabilité en incombe au Conseil militaire de transition (CMT) en tant qu'autorité chargée de protéger la population. 

Au cours du déjeuner, les ministres des Affaires étrangères ont évoqué avec leur homologue de la Jordanie, Ayman Safadi, la situation au Moyen-Orient, notamment le processus de paix, les tensions dans le Golfe et la situation en Syrie. À cette occasion, le ministre Asselborn a souligné que la Jordanie est un partenaire important pour l'Union européenne et un pôle de stabilité dans une région fortement marquée par des crises. "Nous devons continuer de faire acte de solidarité et de soutenir la Jordanie, qui elle continue de faire preuve d'une immense générosité en accueillant des millions de réfugiés syriens, irakiens et palestiniens", a déclaré le ministre. 

Avant le déjeuner, le ministre Asselborn a eu une entrevue bilatérale avec le ministre Safadi afin de faire le point sur l'actualité dans la région du Moyen-Orient, notamment les tensions dans le détroit d'Ormuz et le processus de paix.

Le ministre Asselborn a rappelé "qu'il faut signaler clairement, et d'une seule voix, qu'une paix économique sans perspective politique ne peut pas durablement résoudre le conflit israélo-palestinien. L'horizon politique de la solution à deux États est indispensable». Le ministre a également exprimé son soutien à l'agence UNRWA pour qu'elle puisse continuer à fournir des services sociaux de base à des millions de réfugiés palestiniens. Dans ce contexte, le ministre a informé son collègue jordanien que le Luxembourg a décidé d'augmenter ses contributions volontaires à l'UNRWA de l'ordre de 10%.

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes 

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