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Nutriscore: Feu vert pour les aliments - Consultation des parties prenantes par le ministère de la Protection des consommateurs
Récemment l'Allemagne a décidé de recommander aux fabricants alimentaires allemands l'utilisation du système Nutriscore, une sorte d'évaluation des valeurs nutritionnelles des aliments, développée en France en 2016 et en application dans plusieurs Etats membres de l'Union européenne, dont la Belgique et la France, mais aussi l'Espagne et le Portugal. La mise en place en Allemagne est prévue pour 2020. Etant donné que le Luxembourg constitue un marché très ouvert et que la majeure partie de ses aliments est importée, le consommateur luxembourgeois est d'ores et déjà confronté à ce nouvel étiquetage couleurs et le sera dans le futur donc de manière plus conséquente.
De quoi s'agit-il ?
Nutriscore constitue un logo composé de 5 lettres (A à E) et 5 couleurs (vert au rouge) :
- A/vert = meilleure qualité nutritionnelle jusqu'au
- E/rouge = moins bonne qualité nutritionnelle
Grâce à ce système, qui renseigne sur la qualité nutritionnelle des aliments, le consommateur peut comparer en un coup d'œil les aliments d'une même catégorie, ce qui lui permet de faire des choix favorables pour sa santé. L'objectif de Nutriscore est de contribuer, par un décodage simplifié de la qualité nutritionnelle d'un produit, à une alimentation plus saine et donc à la lutte contre l'augmentation de l'obésité, du diabète et des maladies cardiovasculaires. En même temps, il incite les fabricants à reformuler la composition de leurs produits en vue d'en améliorer les propriétés nutritionnelles.
Une recommandation, mais pas un dispositif obligatoire
Il est à noter qu'actuellement la réglementation de l'Union européenne ne permet pas aux États membres de rendre un tel dispositif obligatoire. Il peut uniquement être recommandé et son utilisation encadrée. Voilà pourquoi, d'autres systèmes sont actuellement sur le marché, comme par exemple le "keyhole system" utilisé en Suède, en Norvège et au Danemark ou le "Heart-Symbol" en Finlande.
Consultation des parties prenantes
De manière générale, le Luxembourg s'est investi jusqu'ici pour une harmonisation maximale au niveau européen. Au vue de la situation spécifique au Luxembourg, le ministère de la Protection des consommateurs, en charge de l'application de la règlementation de l'étiquetage des denrées alimentaires, et plus précisément du Règlement (UE) 1169/2011 du Parlement européen et du Conseil du 25 octobre 2011, a décidé de consulter les parties prenantes pour connaître leur appréciation d'une éventuelle recommandation d'un tel système au Luxembourg. En fonction des arguments recueillis, le ministère pourra par la suite ajuster sa position au niveau national et européen. Une telle prise de position ira de pair avec une large campagne d'information qui devra permettre aux consommateurs de mieux comprendre le système recommandé, ses forces et faiblesses et d'en profiter pour faire des choix de consommation avertis.
Communiqué par le ministère de la Protection des consommateurs