"First Luxembourg 3 R Symposium": promouvoir le principe des 3R (Remplacer - Réduire - Raffiner)

En date du 6 novembre 2019, Romain Schneider, ministre de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural et Claude Meisch, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche ont présidé la conférence scientifique intitulée "First Luxembourg 3 R Symposium".

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Le but de ce colloque, auquel ont participé des chercheurs de renommée internationale et des représentants d'associations de protection animale, était la promotion du principe des 3 R, donc de viser à remplacer, réduire et raffiner les expériences sur des animaux.

Comme l'ont souligné les ministres Romain Schneider et Claude Meisch: "L'objectif final du principe 3 R est la suppression progressive de l'expérimentation animale et le remplacement par des méthodes alternatives non-animales qui sont scientifiquement validées."

Cette plateforme offrait également aux participants l'opportunité d'échanger leurs connaissances sur les progrès scientifiques dans le domaine 3 R au niveau national et européen, ainsi que sur les meilleurs pratiques pour faire progresser l'intégrité, la qualité et la diffusion des données de la recherche. 

Le ministre Romain Schneider a souligné dans ce contexte que le Luxembourg comptait parmi les États membres les plus protecteurs des droits des animaux.

Force est de constater que l'expérimentation animale à des fins scientifiques est strictement réglementée au Grand-Duché du Luxembourg et est fondée sur le principe des 3 R. Cela signifie que les expérimentations animales sont soumises à un contrôle rigoureux tout au long du projet.
Pour chaque demande d'autorisation les services compétents du ministère de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, en étroite collaboration avec les services compétents du ministère de la Santé examinent si le projet justifie l'utilisation d'animaux, et s'il est conçu de manière à garantir, pendant tout son déroulement, les conditions les plus respectueuses de l'animal en se basant sur le principe 3 R. Lorsqu'une méthode alternative est disponible, l'utilisation des animaux doit être impérativement remplacée.

Le ministre Claude Meisch a relevé que de nombreuses avancées médicales ont été réalisées grâce à des tests sur des animaux et que l'accent est mis aujourd'hui sur la minimisation des méfaits que les animaux peuvent subir pendant les études en laboratoire.

Bien que l'objectif final de la législation en vigueur au Luxembourg soit l'élimination progressive de l'expérimentation animale par des méthodes alternatives, il n'est, à l'heure actuelle, pas encore possible de s'en défaire entièrement, tant que des méthodes alternatives ne sont pas encore à point.

Il faut souligner qu'au Luxembourg aucun primate, animal de compagnie (chat, chien, lapin et furet) ou animal de rente n'est utilisé dans des expériences, qui se limitent exclusivement aux poissons zèbres, souris et rats.

Il est également utile de rappeler que l'utilisation des animaux à des fins cosmétiques ou pour le développement des produits du tabac est strictement interdite.

De plus, les chercheurs ont réussi par application de la méthode Réduction et Raffinement de diminuer le nombre d'animaux utilisés à des fins scientifiques, entre autres grâce aux technologies de pointe en imagerie qui offrent également une meilleure qualité des résultats scientifiques.  

L'investissement de la communauté scientifique au Luxembourg dans des méthodes alternatives non-animales et des projets de recherche sur les 3R visant à remplacer les expériences animales par des simulations numériques est reconnu au niveau international et régulièrement récompensé par des prix très prestigieux.

Pour le gouvernement luxembourgeois, il est essentiel de réduire l'expérience animale au strict nécessaire tout en garantissant une qualité élevée des résultats scientifiques et en respectant le bien-être des animaux utilisés en recherche.

 

Communiqué par le ministère de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, le ministère de la Santé et le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche