Pierre Gramegna à Bruxelles aux réunions Eurogroupe et Ecofin marquées par le Pacte vert pour l'Europe et la fiscalité du numérique

Le ministre des Finances, Pierre Gramegna, a participé les 20 et 21 janvier 2020 aux réunions de l'Eurogroupe et du Conseil Ecofin à Bruxelles. Il s'agissait d'ailleurs de la première réunion du Conseil Ecofin sous présidence croate.

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    (de g. à dr.) Pierre Gramegna, ministre des Finances; Katri Kulmuni, nouvelle ministre des Finances finlandaise
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    (de g. à dr.) Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de la Commission européenne et commissaire à la Concurrence ; Pierre Gramegna, ministre des Finances
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    (de g. à dr.) Andrej Bertoncelj, ministre des Finances slovène; Pierre Gramegna, ministre des Finances; Zdravko Marić , ministre des Finances croate et président de l'Ecofin; Edward Scicluna, ministre des Finances maltais
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    (de g. à dr.) Sajid Javid, chancelier de l’Échiquier; Pierre Gramegna, ministre des Finances

Deux sujets ont occupé le devant de la scène lors des deux jours de réunions, à savoir le Pacte vert pour l'Europe et la fiscalité du numérique.

Fiscalité du numérique: une position commune au niveau de l'UE

Le sujet de la fiscalité du secteur numérique a fait son retour à l'agenda du Conseil Ecofin sur demande du Luxembourg. Le ministre des Finances, Pierre Gramegna, avait en effet plaidé auprès de la Commission et de la présidence croate pour un échange de vues général entre les ministres sur les travaux menés à l'OCDE, en amont de la réunion du Cadre inclusif de l'OCDE prévue pour la fin janvier. Dans son intervention, Pierre Gramegna a souligné: "Sur fond de tensions transatlantiques, il est crucial que l'objectif d'un accord au niveau de l'OCDE soit maintenu. Une solution européenne commune en accord avec l'approche de l'OCDE est le seul garant d'un level playing field et du maintien de la compétitivité des entreprises européennes." Le ministre a également demandé à ce que le sujet soit discuté de manière régulière aux réunions Ecofin, ce qui a été retenu.

Le Pacte vert pour l'Europe sur le devant de la scène

La transition écologique constituait le fil rouge des réunions bruxelloises. À la réunion du Conseil Ecofin, la Commission a présenté aux ministres des Finances les aspects économiques et financiers du Pacte vert pour l'Europe (Green Deal), ainsi que les détails de la première initiative qui en est issue, le "Plan d'investissements pour une Europe durable". Ce dernier mise notamment sur l'implication du secteur privé, ouvrant ainsi la voie à des financements venant de fonds d'investissements, et prévoit la création d'un "Mécanisme pour une transition juste"pour soutenir à hauteur de 100 milliards, les régions auxquelles la transition vers une économie durable pose les plus grands défis. La BEI, dont le siège est à Luxembourg, occupera également un rôle de premier dans le financement de la transition vers une Europe plus durable.

Lors des réunions ministérielles, Pierre Gramegna a souligné que le Luxembourg partage pleinement l'ambition recherchée par la Commission européenne à travers son Pacte vert pour l'Europe, tout en rappelant l'importance de mobiliser tous les fonds nécessaires, publics et privés, pour financer la lutte contre le changement climatique. Le Luxembourg serait prêt à y apporter tout son savoir-faire grâce à l'expertise confirmée de sa place financière. Le ministre Gramegna a également noté: "Face au défi générationnel que représente le changement climatique, seule une approche multilatérale et commune peut faire avancer l'Europe. Avec le Pacte vert pour l'Europe et le nouveau élan d'investissements, l'Europe a non seulement une vision à long terme ambitieuse, mais se dote aussi des instruments et moyens financiers nécessaires pour la concrétiser. Le Luxembourg, un des acteurs clés de la finance verte, est dans une position privilégiée pour contribuer activement à la mobilisation des fonds privés nécessaires pour financer la transition vers une économie durable."

Un Semestre européen conforme aux priorités fixées dans le Green Deal

Dans le même esprit, les ministres ont eu un premier échange de vues sur la nouvelle "Stratégie annuelle pour la croissance durable" proposée par la Commission européenne dans le cadre de l'édition 2020 du Semestre européen. Cette stratégie de croissance ambitieuse, axée pour la première fois sur la promotion d'une durabilité compétitive, devra permettre de construire une économie au service des citoyens et de la planète. Le Luxembourg, tout comme les autres États membres, soutiennent pleinement les ambitions de la Commission européenne dans ce contexte.

Enfin, à l'Eurogroupe en format inclusif, les ministres se sont échangés sur le programme de travail pour les mois à venir dans le contexte de l'approfondissement de l'Union économique et monétaire (UEM). La finalisation de la réforme du Mécanisme européen de stabilité (ESM), institution-clé de la gouvernance économique de la zone euro dont le siège est à la Luxembourg, le parachèvement de l'Union bancaire, ainsi que la mise en place de l'instrument budgétaire pour la convergence et la compétitivité seront abordées de manière prioritaire aux cours des prochains mois.

Les réunions furent également l'occasion pour Pierre Gramegna de rencontrer ses nouveaux homologues autrichien, Gernot Blümel, chypriote, Konstantinos Petridis, et finlandais, Katri Kulmuni.

Pierre Gramegna a par ailleurs rencontré son homologue anglais, le chancelier de l'Échiquier, Sajid Javid, pour discuter de l'avenir des relations entre l'Union européenne et le Royaume-Uni.

En marge des réunions, Pierre Gramegna a également eu une entrevue avec Alexander De Croo, Vice-Premier ministre et ministre des Finances de la Belgique, ainsi qu'avec Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de la Commission européenne et commissaire à la Concurrence, pour discuter des dernières évolutions en matière de la fiscalité du numérique.

Communiqué par le ministère des Finances

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