Déclaration de Jean Asselborn au sujet de la nouvelle privation de liberté d'Osman Kavala en Turquie

La nouvelle privation de liberté d'Osman Kavala est très préoccupante. L'environnement hostile dans lequel opèrent la société civile et les défenseurs des droits de l'homme en Turquie a atteint un niveau sans précédent, tout comme le mépris des principes les plus élémentaires du droit. L'affaire concernant Osman Kavala est symptomatique de la situation des défenseurs des droits de l'homme, ainsi que de tous ceux qui cherchent à user pacifiquement de leur liberté d'expression, en ligne et hors ligne, et qui sont réduits au silence par ce type de procédés.

Dans son arrêt du 10 décembre 2019, la Cour européenne des droits de l'homme n'a pas trouvé de preuves pouvant étayer les soupçons concernant les accusations liées à la tentative de coup d'État. Par conséquent, et faute de clarifications immédiates sur d'éventuelles nouvelles preuves vérifiables et tangibles à l'encontre de Osman Kavala, le Luxembourg appelle la Turquie à faire cesser cette violation continue de la Convention européenne des droits de l'homme - et notamment de son article 18 - et qu'elle respecte les normes de l'État de droit qu'elle s'est engagée à appliquer.

Le Luxembourg continuera également de suivre le procès concernant les "10 de Büyükada" et de Taner Kılıç de près et en appelle à la Turquie de veiller à respecter et à mettre pleinement en œuvre ses obligations juridiques internationales, et notamment la Convention européenne des droits de l'homme.

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

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