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Jean Asselborn a participé à la vidéoconférence du Conseil "Justice et affaires intérieures" de l'Union européenne
Le ministre des Affaires étrangères et européennes, ministre de l'Immigration et de l'Asile, Jean Asselborn, a participé à la réunion du Conseil "Justice et affaires intérieures" de l'Union européenne, qui s'est tenue par vidéoconférence le 8 octobre 2020.
La vidéoconférence du Conseil "Justice et affaires intérieures" a été l'occasion pour les ministres en charge des questions liées à la migration d'avoir une première discussion et un échange de vues sur le nouveau pacte sur la migration et l'asile, présentée par la Commission européenne le 23 septembre.
La présidence allemande a introduit la réunion des ministres en insistant sur la nécessité de combiner humanité et maintien de l'ordre dans la gestion des flux migratoires. La Commission, qui a présenté le pacte en début de réunion, a mis en avant que celui-ci présente une panoplie de mesures homogènes et cohérentes, telles que le filtrage obligatoire, les aspects externes, les procédures aux frontières, le système européen de retour ou encore la solidarité obligatoire. La Commission a rappelé que l'Europe ne peut pas échouer à trouver un meilleur équilibre entre responsabilité et solidarité, et qu'il n'est pas acceptable de laisser seuls les États qui se trouvent sous pression.
Par la suite, les ministres des États membres de l'UE ont eu un échange de vues sur le contenu du pacte ainsi que sur la voie à suivre. Le ministre Asselborn a commencé son intervention en affirmant que le pacte, tel qu'il a été présenté par la Commission, représente une base pour les futures négociations.
"Dans les mois à venir, nous devons assumer nos responsabilités et nous mettre d'accord sur une politique migratoire européenne commune digne de ce nom", a souligné le ministre Asselborn, avant d'ajouter que, en l'absence d'un accord sur des réformes fondamentales, les images qui nous sont parvenues depuis Moria risqueront de se reproduire dans d'autres États membres aux frontières extérieures de l'Union européenne.
Quant au concept de la "solidarité flexible", le chef de la diplomatie luxembourgeoise a mis en garde contre une situation caractérisée par le fait que ce sont toujours les mêmes États membres qui accueillent les personnes demandant la protection internationale. "À long terme, une telle situation n'est pas tenable", a fait remarquer Jean Asselborn. Le ministre a insisté sur la nécessité pour la Commission d'introduire la possibilité d'une relocalisation obligatoire si l'engagement suffisant fait défaut.
Enfin, le ministre Asselborn s'est prononcé contre la criminalisation des opérations de sauvetage en mer: "Je salue la proposition de la Commission qui consiste à dire: pas de criminalisation des Organisations non gouvernementales (ONG), responsabilité des États membres et un mécanisme de répartition permanent. C'est seulement ainsi que nous pouvons garantir que les personnes en détresse soient traitées avec dignité."
Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes