Après la certification ISO 14001 en 2017, l'Administration de la navigation aérienne (ANA) va encore plus loin avec l'enregistrement EMAS (Eco Management and Audit Scheme) pour réduire davantage l'impact environnemental du trafic aérien.
En décembre 2020, l'ANA a passé avec succès le processus de validation externe EMAS, ce qui fait de l'ANA la première administration au Luxembourg, ainsi que le premier prestataire de service de navigation aérienne au sein du FABEC (Functional Airspace Block European Central) à se conformer à la nouvelle norme. Le système EMAS est un outil de gestion et d'audit de l'environnement développé par la Commission européenne (exigences selon le règlement de l'UE 1221/2009) destiné aux organisations qui souhaitent évaluer, gérer et améliorer leur performance environnementale.
Le système de gestion de l'environnement de l'ANA repose sur 6 piliers:
- Gestion du bruit
- Gestion des ressources naturelles
- Qualité de l'air
- Qualité de l'eau et du sol
- Biodiversité
- Gestion des déchets
L'ANA a converti ses 6 priorités stratégiques en initiatives concrètes. Chacune des initiatives est abordée en détail dans la déclaration environnementale.
La déclaration environnementale est disponible à l'adresse suivante: https://ana.gouvernement.lu/fr/publications/Environmental_statement/Environmental_statement_2020.html.
L'ANA, placée sous l'autorité du ministère de la Mobilité et des Travaux publics, est le prestataire de service de la navigation aérienne du Luxembourg, qui a pour mission de garantir un flux de trafic aérien sûr, efficace et respectueux de l'environnement dans les espaces aériens nationaux et délégués ainsi que sur l'aérodrome. La protection de l'environnement reste un enjeu majeur pour l'ANA. Le besoin d'actions efficaces et durables pour réduire "l'empreinte" écologique du trafic aérien au niveau local et mondial est incontesté. L'ANA se veut un acteur de la plateforme aéroportuaire responsable. C'est la raison pour laquelle l'ANA vise un équilibre constant entre l'impact de ses activités et le respect de l'environnement.
Certaines zones résidentielles, proches de l'aéroport, sont particulièrement exposées aux nuisances sonores et aux émissions du trafic aérien. Une situation qui a obligé l'ANA à trouver des solutions communes impliquant l'aviation générale, des compagnies aériennes, l'opérateur de l'aéroport de Luxembourg et les résidents en tant que partenaires égaux, avec le plein soutien du ministère de la Mobilité et des Travaux publics. Les mesures visent à réduire le bruit des aéronefs et les émissions de manière durable tout en permettant la prospérité de l'aéroport et l'industrie connexe. Dans ce contexte, l'ANA a été récompensé par un certificat de bonne pratique (BPC), dans le cadre du EPSA Award 2019, pour avoir développé une approche durable de la gestion des mouvements aériens et terrestres des aéronefs, dans le respect des besoins et des attentes des résidents de l'aéroport. L'ANA a adopté une démarche proactive, transparente et collaborative envers les résidents en les impliquant à travers des sondages, des séances d'information et diverses plateformes de discussion.
Un système de tarification pour les services de navigation aérienne aéroportuaires, qui inclut des facteurs environnementaux, est mis en place.
De nouvelles procédures standard d'atterrissage visent à réduire les nuisances sonores et à éviter le survol de zones densément peuplées autour de l'aéroport. Une "charte contre le bruit" a été signée entre l'ANA et une grande compagnie aérienne, ayant pour objectif de limiter le nombre de vols de nuit, de réduire l'impact des essais moteurs et de promouvoir les meilleures pratiques pour protéger l'environnement. Une série de procédures opérationnelles de navigation aérienne, comme les opérations de descente continue (Continuous Descent Operations – CDO), a permis de réduire significativement le bruit des avions, les émissions de NOX ainsi que la consommation de carburant.
L'ANA travaille en étroite collaboration avec d'autres partenaires de la plateforme aéroportuaire pour protéger la flore et la faune. 57,6% des surfaces de la plateforme aéroportuaire sont constituées de zones vertes. L'un des objectifs est de maintenir, voire d'augmenter le nombre d'espèces présentes sur l'aérodrome en créant des abris pour les espèces menacées. Des études sont menées pour identifier la biodiversité de l'aéroport afin de garantir que le nombre d'espèces reste au moins stable. De plus, l'apiculture sur la plateforme aéroportuaire fait partie des initiatives environnementales de l'ANA. Afin de préserver la biodiversité, des ruches ont été installées à l'aéroport en 2018. La production de miel dans l'enceinte de l'aéroport a commencé en 2019.
Dans le domaine des opérations au sol, l'ANA a réussi à réduire considérablement le temps de manœuvre des avions (par exemple la distance et le temps de roulement au sol) et le temps d'attente avec les moteurs allumés. L'implémentation de décollages à partir d'une intersection de piste minimise les émissions et le bruit.
L'électrification du parc automobile de l'ANA a permis de réduire les émissions moyennes de 178 g/km en 2016 à 150 g/km en 2019. D'autres améliorations sont attendues.
Responsable de l'aire de manœuvre, l'ANA a opté pour un éclairage à faible consommation d'énergie pour les balisages lumineux sur l'aérodrome. Aujourd'hui, une partie des feux de balisage est déjà équipée de la technologie LED. Dans le cadre du projet de rénovation de la piste et des voies de circulation, il est prévu que les systèmes d'éclairage de l'aire de manœuvre soient remplacés à 100% par de la LED.
L'objectif principal de ces efforts est de réduire continuellement l'impact environnemental que l'ANA assurera à travers les futurs projets et activités environnementaux. L'entièreté du programme environnemental de l'ANA pour les années à venir est détaillé dans le plan d'action 2020 de la déclaration environnementale.
Communiqué par l'Administration de la navigation aérienne (ANA)