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Jean Asselborn s'est entretenu avec S.E. Madame Yang Xiaorong, Ambassadrice de la République populaire de Chine à Luxembourg, au sujet des droits humains
Le 25 mars 2021, le chef de la diplomatie luxembourgeoise Jean Asselborn a invité l'Ambassadrice de la République populaire de Chine à Luxembourg, S.E. Madame Yang Xiaorong au Ministère des Affaires étrangères et européennes pour une entrevue suite aux sanctions prises par la Chine en réaction aux mesures restrictives adoptées par le Conseil des Affaires étrangères le 22 mars 2021 dans le cadre du nouveau régime mondial de sanctions de l'Union européenne en matière de droits de l'homme.
Le ministre Asselborn a rappelé que ce régime de sanctions permet à l'Union européenne de prendre des mesures concrètes contre des personnes, des entités et des organismes responsables de graves violations ou atteintes aux droits humains dans divers pays du monde. Dans ce contexte, le Conseil de l'Union européenne a approuvé à ce jour des mesures restrictives contre quinze personnes et quatre entités dans six pays. Parmi ces désignations figurent quatre personnes et une entité chinoises ayant joué un rôle déterminant dans la répression de la minorité musulmane ouïgoure à travers la détention arbitraire et la surveillance à grande échelle, des traitements dégradants et l'atteinte à la liberté religieuse.
Le ministre Asselborn a pris note de la réponse des autorités chinoises qui ont annoncé à leur tour, le 22 mars dernier, des sanctions contre des membres du Parlement européen et de trois Parlements nationaux, des académiciens, deux instituts de recherche et de réflexion européens, ainsi que le Comité politique et de sécurité (COPS) de l'Union européenne et la sous-commission "droits de l'homme" du Parlement européen. Trois Luxembourgeois sont concernés par ces sanctions de par leur fonction.
Le ministre a jugé très regrettables ces mesures qui visent directement des élus ainsi que des personnes et structures ayant utilisé leur liberté d'expression pour dénoncer certains aspects des politiques mises en œuvre en Chine et qui sont contraires au respect des droits de l'homme.
Jean Asselborn a souligné la ferme détermination de l'Union européenne et de ses États membres à défendre les droits humains et à répondre aux graves violations ou atteintes aux droits humains, quel que soit le lieu où elles sont commises, y compris au Xinjiang. Le ministre a rappelé dans ce contexte les valeurs et principes fondamentaux de l'UE, dont la liberté académique, la liberté d'expression et les libertés démocratiques fondamentales, et a fait valoir que les sanctions chinoises ne répondaient pas aux préoccupations légitimes de l'UE.
En conclusion, le ministre Asselborn a exprimé l'espoir que cet échange aura contribué à une meilleure compréhension des principes qui sont à la base du nouveau régime mondial de sanctions de l'Union européenne en matière de droits humains et a signalé la disposition du Luxembourg à poursuivre le dialogue sur les droits humains avec les autorités chinoises.
Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes