Jean Asselborn a participé à la cinquième conférence de Bruxelles pour l’avenir de la Syrie et de la région

Le ministre des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, a participé le 30 mars 2021 à la cinquième conférence de Bruxelles en soutien à l'avenir de la Syrie et de la région, qui s'est tenue les 29 et 30 mars 2021 par visioconférence.

Cette conférence internationale, organisée par l'Union européenne et les Nations Unies, a réuni les ministres des Affaires étrangères de nombreux États, dont les États voisins les plus directement touchés par la crise syrienne, en particulier la Jordanie, le Liban et la Turquie, ainsi que des responsables de l'Organisation des Nations Unies et des représentants de la société civile.

Dix ans après le début du conflit en Syrie, l'objectif de la conférence a été de renouveler et de renforcer les engagements politiques, financiers et humanitaires de la communauté internationale afin de soutenir la population syrienne, les pays voisins de la Syrie ainsi que les communautés les plus affectées par le conflit.

"Dix années de guerre, cela veut dire dix années de mort et de souffrances, dix années de destruction et de déplacements, dix années de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", a souligné le ministre Asselborn, tout en réaffirmant que seul un processus politique conduit par le peuple syrien et menant à une transition pacifique et inclusive permettra d'aboutir à une paix durable, conformément au communiqué de Genève et à la résolution 2254 du Conseil de sécurité. Dans ce contexte, le chef de la diplomatie luxembourgeoise a réitéré le soutien du Luxembourg aux efforts de l'envoyé spécial des Nations Unies, Geir Pedersen.

Etant donné qu'une paix durable ne sera pas possible tant que l'impunité pour les crimes les plus graves persiste, le ministre Asselborn a relevé le travail essentiel effectué dans ce domaine par les organisations de la société civile syrienne, ainsi que par le Mécanisme International, Impartial et Indépendant de l'ONU chargé de faciliter les enquêtes sur les crimes commis en Syrie.

S'agissant de la reconstruction, Jean Asselborn a rappelé que la position du Luxembourg et de l'Union européenne à cet égard reste inchangée: "Aucune aide pour la reconstruction sans processus politique. Le simulacre d'élection que le régime syrien s'apprête à organiser dans quelques semaines ne répond ni aux aspirations du peuple syrien ni aux critères déterminés par la résolution 2254".

"En attendant une solution politique, l'aide doit se poursuivre. Il est impératif que l'aide humanitaire transfrontalière en direction de la Syrie puisse être renforcée. Nous ne pouvons pas abandonner le peuple syrien", a ajouté le chef de la diplomatie luxembourgeoise.

Le ministre a rappelé que, depuis 2012, le Luxembourg contribue à l'action humanitaire pour la Syrie et ses pays voisins. En 2016, le Luxembourg s'est engagé à y consacrer 37,5 millions d'euros sur une période de cinq ans, par le biais de la Coopération luxembourgeoise. Lors de cette cinquième conférence de Bruxelles, le ministre Asselborn a souligné que l'engagement pris en 2016 à la conférence de Londres a été tenu et il a annoncé que le Luxembourg a prévu d'allouer 13 millions d'euros à l'action humanitaire pour la Syrie et ses pays voisins pour les deux prochaines années. Sous la coordination du ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire, Franz Fayot, cet appui sera acheminé à travers les agences des Nations Unies, le Comité International de la Croix-Rouge (CICR), le Fonds humanitaire commun de l'ONU pour la Syrie, ainsi que des organisations non-gouvernementales. L'éducation des enfants syriens étant essentielle pour bâtir un avenir meilleur pour leur pays, une partie de l'appui du Luxembourg continuera d'être dédiée à l'initiative "No Lost Generation" de l'UNICEF.

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

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