Jean Asselborn appelle à un cessez-le-feu immédiat et à la reprise de pourparlers politiques en vue de régler le conflit israélo-palestinien

Le ministre des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, a participé à une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l'UE, qui s'est tenue le 18 mai 2021 par vidéoconférence. 

La réunion convoquée par le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a été entièrement consacrée à la crise au Proche-Orient et en particulier à l'escalade de la violence en Israël et dans le Territoire palestinien occupé.

Dans son intervention, le ministre Asselborn a tout d'abord condamné les tirs du Hamas et d'autres groupes terroristes contre Israël: "Ces tirs sont inacceptables et doivent cesser immédiatement. Ce sont des actes criminels qui ont déjà coûté la vie à dix citoyens israéliens". Jean Asselborn a souligné qu'Israël a le droit de se défendre dans le respect du droit international humanitaire en assurant la protection des civils: "le bombardement des infrastructures civiles à Gaza, entraînant la mort d'au moins 212 personnes, dont 61 enfants et 36 femmes, est intolérable et ne saurait être justifié dans le contexte de la défense légitime", a-t-il constaté.

Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a appelé à un cessez-le-feu immédiat et à la reprise de pourparlers politiques en vue de régler le conflit israélo-palestinien.

Le ministre Asselborn a expliqué que l'escalade de la violence est le symptôme d'une maladie tenace depuis 1967, qui s'appelle l'occupation. Il a rappelé que la colonisation israélienne remet systématiquement en cause la solution a deux États, avec Jérusalem comme capitale d'Israël et de la Palestine. Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a remarqué que "les événements qui se sont enchaînés ces dernières semaines – le report des élections palestiniennes, surtout la menace d'éviction de familles palestiniennes qui vivent depuis des générations à Sheikh Jarrah, et la violence contre les fidèles à Haram al-Sharif pendant le Ramadan – ont confirmé que la solution à deux États devient de plus en plus une chimère".

Le ministre des Affaires étrangères et européennes a déploré le fait que le processus de paix au Moyen-Orient a été négligé ces dernières années. Il s'est avéré que miser sur le développement des relations économiques entre Israël et les pays arabes de la région ne garantit pas la paix et la stabilité. Jean Asselborn a plaidé pour que le règlement du conflit israélo-palestinien redevienne une priorité pour la communauté internationale et pour l'Union européenne: "Avec la nouvelle administration américaine, qui reconnaît le droit des Palestiniens à vivre dans la liberté, la dignité, la sécurité et la prospérité, il devrait être possible de relancer les efforts diplomatiques, par exemple dans le cadre du Quartet. L'Union européenne doit parler d'une seule voix – comme elle l'a fait entre 2009 et 2016 – si elle veut compter dans ce processus politique".

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

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