Du 24 mai au 1er juin 2021: 74e Assemblée mondiale de la Santé

Chaque année, au mois de mai, les hauts responsables de la santé des 194 États membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) se rendent en principe à Genève pour participer à l'Assemblée mondiale de la santé (AMS). Cette année encore, l'AMS s'est déroulée de manière virtuelle. Comme l'an dernier, la pandémie à la COVID-19 était évidemment au centre de toutes les discussions.

L'AMS a débattu d'une proposition du rapport rédigé par un groupe d'experts co-présidé par Helen Clark, ancienne Première ministre de la Nouvelle-Zélande, et Ellen Johnson Sirleaf, ancienne présidente du Liberia, sur l'établissement d'un Conseil mondial des menaces sanitaires, un organe similaire à celui d'un Conseil de sécurité dans le domaine de la santé globale, et de l'accord de principe pour le développement d'un traité sur les pandémies. Une session spéciale de l'OMS sur une convention-cadre internationale sera convoquée pour fin novembre 2021.

Au centre des discussions figuraient également la question de l'accès mondial aux vaccins à la COVID-19 et l'écart qui se creuse davantage entre populations de pays riches et de pays en développement. À ce jour, environ 83% des vaccins ont été déployés dans les pays à revenu élevé, alors que seulement 0,3% des vaccins ont été administrés dans les pays à revenu faible.

Franz Fayot, ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire, a affirmé lors du débat général, que le Luxembourg:

  1. va renforcer son soutien au mécanisme international de partage de vaccins COVAX afin de vacciner les populations vulnérables partout dans le monde, et notamment les personnels de santé. Cette annonce sera faite lors du sommet virtuel de la garantie de marché (AMC) COVAX de Gavi, le 2 juin 2021;
  2. soutient l'élaboration d'un traité sur les pandémies;
  3. souhaite participer à l'initiative d'une Bio-banque mondiale hébergée par la Suisse, en mettant à disposition son savoir-faire.

L'AMS a également mis en lumière les carences de l'agence onusienne, exposées au grand jour par la pandémie à la COVID-19, la plus grave crise sanitaire que l'OMS n'ait jamais connue. Il ne fait aucun doute que le système tel qu'il est conçu aujourd'hui n'est pas en mesure d'anticiper l'émergence d'une nouvelle crise sanitaire. Afin d'éviter un tel scénario, les experts recommandent entre autres dans leur rapport, la solidarité vaccinale, ainsi qu'une aide financière massive.
 

Communiqué par la Direction de la coopération au développement et de l'action humanitaire et le ministère de la Santé

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