Jean Asselborn a participé à la réunion du Conseil "Justice et Affaires intérieures" de l'Union européenne à Bruxelles

Le ministre des Affaires étrangères et européennes, ministre de l'Immigration et de l'Asile, Jean Asselborn, a participé à la réunion du Conseil "Justice et Affaires intérieures" de l'Union européenne, qui s'est tenue le 09 mars 2023 à Bruxelles.

  1. ©MAEE

    (de g. à dr.) Elisabeth Baume-Schneider, conseillère fédérale suisse, cheffe du Département fédéral de justice et police ; Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères et européennes, ministre de l'Immigration et de l'Asile

    (de g. à dr.) Elisabeth Baume-Schneider, conseillère fédérale suisse, cheffe du Département fédéral de justice et police ; Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères et européennes, ministre de l'Immigration et de l'Asile

  2. ©MAEE

    (de g. à dr.) Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères et européennes, ministre de l'Immigration et de l'Asile ; Hans Leijtens, directeur exécutif de l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex)

    (de g. à dr.) Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères et européennes, ministre de l'Immigration et de l'Asile ; Hans Leijtens, directeur exécutif de l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex)

À l'occasion du Conseil Schengen, la Commission européenne a présenté le baromètre Schengen dans le but d'améliorer le fonctionnement de l'espace Schengen. Ensuite les ministres ont discuté de l'avenir de la politique des visas.

La discussion principale était dédiée aux dimensions interne et externe de la migration et de l'asile. Concernant la dimension interne, le ministre Asselborn a réitéré son plein soutien pour une réforme globale de la politique de l'UE en matière d'asile et de migration qui permet d'apporter des solutions structurelles. Il a plaidé pour accélérer les travaux sur le pacte migration et asile en vue de clôturer les travaux avant la fin de la législature européenne. "Sans le pacte nous allons continuer à trébucher en matière de migration. Si nous n'arrivons pas à faire fonctionner Dublin, il n'y a pas beaucoup d'espoir de renforcer les engagements en matière de solidarité." Dans ce contexte, le ministre Asselborn a rappelé les responsabilités de la Commission européenne en tant que garante des traités. Le ministre a souligné, que contrairement à des affirmations de certains, il n'y a pas eu de consensus au Conseil européen du 9 février dernier sur le financement de barrières physiques par le biais du budget de l'Union européenne.

Concernant la dimension extérieure de la migration, le ministre a rappelé que la promotion du respect des droits fondamentaux est un des principes directeurs de l'action extérieure de l'Union et de notre Union en tant que telle. "Le respect des droits fondamentaux ne peut, et ne doit, pas être recalé au deuxième plan dans le cadre de notre coopération migratoire avec certains pays tiers." En matière de sauvetage en mer, il a insisté que "le sauvetage n'est pas un choix politique, c'est une obligation juridique", il faut sauver les vies des naufragés.

La Présidence a conclu les discussions en constatant qu'une majorité des Etats membres soutient les projets de la dimension externe moyennant une coopération team Europe, la mise en oeuvre de la feuille de route sur la relance des transferts Dublin, l'accélération des travaux sur le pacte migration et asile, la lutte contre les passeurs ainsi que la clarification des règles en matière de sauvetage en mer au sein du comité de contact mis en place par la Commission européenne.

 

Intervention du ministre Asselborn au Conseil "Justice et Affaires intérieures"

"Concernant la dimension interne, le Luxembourg soutient pleinement une réforme globale de la politique de l'UE en matière d'asile et de migration qui permet d'apporter des solutions structurelles. Il n'est pas exotique de croire qu'il faut conclure les négociations sur le Pacte, sinon nous continuerons de trébucher en matière de migration. Il faut tout faire pour que l'on y aboutisse, c'est donc indispensable d'accélérer les travaux sur le pacte migration et asile pour pouvoir clôturer les travaux avant la fin de la législature européenne. Rien ne justifie les blocages sur les transferts Dublin, il s'agit ici d'un point névralgique. La Commission ne peut pas accepter que le système Dublin soit détourné de sa raison-d'être et elle doit assumer son rôle de gardienne des traités. Si nous n'arrivons pas à faire fonctionner Dublin, il n'y a pas beaucoup d'espoir de renforcer les engagements en matière de solidarité.

Quant à la dimension externe de la migration, le respect des droits fondamentaux ne peut pas être recalé au deuxième plan dans notre coopération avec les pays tiers. Par rapport au sauvetage en mer, ce dernier n'est pas un choix politique, mais une obligation juridique. Prendre des mesures contre ceux qui sauvent des vies, c'est renier l'Union européenne. Il serait une erreur d'engager nos partenaires des pays tiers dans un esprit purement répressif, en ne cherchant qu'à "punir", sans offrir des perspectives et des incitations positives. Finalement, en référence au dernier Conseil européen du 9 février dernier, le Luxembourg rappelle qu'il n'y a pas eu de consensus sur la question du financement européen des barrières physiques aux frontières extérieures de l'Union européenne. Dans tous les cas, le Luxembourg ne soutient pas la construction de murs et leur financement par l'Union européenne."

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes 

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