Claude Haagen au Conseil "Agriculture et Pêche" à Luxembourg

Réduire le gaspillage alimentaire

Un sujet majeur de ce Conseil était la réduction du gaspillage alimentaire, et la proposition de modification de la directive-cadre relative aux déchets en matière de denrées alimentaires. La Commission européenne propose en effet que d'ici à 2030, les États membres réduisent le gaspillage alimentaire de 30 % par habitant dans le commerce, la restauration et les ménages ainsi que de 10 % dans le secteur de la transformation agroalimentaire. Lors de son intervention, Claude Haagen s'est montré confiant à ce que le Grand-Duché parvienne à réduire de 30% les déchets alimentaires par an et par personne d'ici 2030, puisque le Luxembourg est déjà fortement engagé dans la lutte contre le gaspillage alimentaire. Les nombreuses campagnes de sensibilisation auprès des consommateurs et du secteur agro-alimentaire, ainsi que les initiatives privées soutenues par le ministère de l'Agriculture ont porté leurs fruits et ont réduit le volume de déchets alimentaires résiduels dans le commerce, la gastronomie et les ménages de 23% entre 2018 et 2021, ainsi Claude Haagen. Quant au secteur de la transformation, l'ambition de réduire les déchets alimentaires de 10% nécessite plus d'efforts, et requiert une analyse approfondie sur les facteurs à l'origine du gaspillage. D'après le ministre de l'Agriculture, le Luxembourg doit poursuivre ses efforts de sensibilisation "antigaspi" envers tous les acteurs de la chaîne agro-alimentaire, et continuer à éduquer les jeunes à manger local et saisonnier tout en évitant le gaspillage.

Marchés agricoles dans un contexte volatile

Les ministres ont aussi débattu de la situation des marchés agricoles impactés par la guerre en Ukraine. Dans ce contexte, Mykola Solskyi, ministre ukrainien de la politique agraire et de l'alimentation, a informé le Conseil en personne sur les mesures qu'a prises l'Ukraine pour améliorer le transport de ses produits agricoles vers et à travers l'Union européenne, par le biais des voies de solidarité et a expliqué le fonctionnement des licences d'exportation. Outre la situation géopolitique instable, les aléas climatiques pèsent aussi sur le secteur agricole, et les producteurs nécessitent des réponses et des aides ciblées adaptées aux besoins de chaque pays. Voilà pourquoi d'après Claude Haagen, les plans stratégiques qui mettent en œuvre la politique agricole commune doivent rester flexibles et doivent permettre la mobilisation de paiements directs afin de soutenir les agriculteurs. Ainsi, à titre d'exemple, le ministère de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural cofinance à raison de 65% les souscriptions des agriculteurs aux assurances contre les pertes de récoltes subies suite aux aléas climatiques. Ce soutien s'est révélé être en augmentation continue depuis les dernières années.

Communiqué par le ministère de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural