Eric Thill a participé à la réunion informelle et au Conseil UE des ministres de la Culture

Le 13 mai 2024, la présidence belge du Conseil de l'Union européenne a invité les ministres de la Culture européens à Anvers pour un échange informel autour du sujet du rôle de la culture et du patrimoine culturel dans la promotion de l'identité européenne dans la diversité. 

©Le Conseil de l'Union européenne (au milieu, de g. à dr.) Eric Thill, ministre de la Culture ; Simonas Kairys, ministre de la Culture de la république de Lituanie
(au milieu, de g. à dr.) Eric Thill, ministre de la Culture ; Simonas Kairys, ministre de la Culture de la république de Lituanie

En effet, face aux tensions géopolitiques et aux pressions croissantes sur les valeurs fondamentales de liberté, de démocratie et d'état de droit, il est un fait que la culture – porteuse par excellence de la diversité en Europe – joue un rôle de premier ordre pour relever ces défis. À cet égard, la présidence avait également invité la dirigeante des forces démocratiques bélarusses, Sviatlana Tsikhanouskaya, à se joindre aux échanges. Lors d'une intervention remarquée, Sviatlana Tsikhanouskaya a souligné le caractère européen inhérent de la Biélorussie qu'elle représente. Elle a aussi relaté les pressions, incarcérations et autres dénigrements que subissent les artistes biélorusses qui luttent pour un régime démocratique, démontrant que la culture joue un rôle central à cet égard, aussi bien en tant que symbole de l'identité biélorusse que d'instrument pour la défendre.

Le lendemain, les ministres ont poursuivi leurs travaux au cours du Conseil UE formel à Bruxelles avec l'adoption tout d'abord de deux projets de conclusions, l'un portant sur le soutien aux influenceurs en tant que créateurs de contenus en ligne, l'autre invitant les États membres et la Commission européenne à renforcer les secteurs de la culture et de la création par le développement de leur public cible à l'aide de données. Un débat d'orientation a ensuite porté sur l'avenir des secteurs de la culture et de la création à l'ère de l'intelligence artificielle (IA). Les ministres ont souligné, entre autres, qu'il faut veiller, d'un côté, que l'IA ne remplace pas la création et la créativité humaine, que les auteurs continuent de bénéficier d'une rémunération juste et équitable et que leurs droits soient protégés dans ce contexte; de l'autre côté, il faut aussi s'assurer que ces secteurs soient mieux en mesure de prendre à corps et d'intégrer dans leurs travaux les potentialités et opportunités qu'offre l'IA et qu'il faut notamment leur proposer les formations adéquates pour pouvoir ce faire. Au niveau européen, il faut se préoccuper davantage notamment de l'amélioration de la collaboration transsectorielle, d'une meilleure mise en lien entre développeurs et créateurs culturels, de davantage d'échanges de bonnes pratiques entre États membres, et de financements plus conséquents pour aborder l'IA dans le domaine culturel.

Au cours du débat, le ministre de la Culture, Eric Thill, a renvoyé aux travaux menés par le gouvernement luxembourgeois en matière d'IA en général, mais aussi en culture, particulièrement au niveau du secteur cinématographique, tout comme d'acteurs comme la Bibliothèque nationale et aussi du ministère. En ce qui concerne la coopération au niveau européen, le ministre a plaidé "à appréhender la complexité de l'IA en culture dans sa globalité, en définissant un positionnement et une approche holistiques pour orienter politiques et programmes de façon cohérente". Il a mis en avant cinq sphères qu'il faudrait considérer à cet égard: les utilisations de l'IA, les données, les compétences, le cadre juridique, ainsi que le cadre éthique. Eric Thill a en outre rappelé le projet de convention-cadre sur l'intelligence artificielle et les droits de l'Homme, la démocratie et l'État de droit, élaboré récemment par le Conseil de l'Europe.

Après la réunion du Conseil UE, le ministre de la Culture a en outre participé à la présentation de la campagne "Twin it!" qui vise la numérisation en 3D d'éléments du patrimoine culturel en provenance de tous les États membres européens. La numérisation en 3D permet en effet aussi bien d'ouvrir l'accès au patrimoine à un public plus large et plus varié, de soutenir sa préservation, et d'améliorer sa réutilisation dans d'autres domaines, comme p. ex. l'éducation et le tourisme. En coopération et avec le soutien du Musée national d'archéologie, d'histoire et d'art (MNAHA), le Luxembourg a participé à cette campagne en proposant des modèles en 3D du Fort Louvigny et de la Villa Louvigny.

Communiqué par le ministère de la Culture

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