La situation des droits des personnes LGBTIQ+ en Europe − le Luxembourg consolide sa 7e position dans le classement publié par ILGA Europe

À l'aube de la Journée mondiale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie (IDAHOT) qui est célébrée chaque année le 17 mai 2024, ILGA Europe [1] a publié son classement sur la situation des personnes LGBTIQ+ dans les États européens. Cet index a été présenté au moment du IDAHOT-Forum 2024 organisé à La Haye par le gouvernement des Pays-Bas et le Conseil de l'Europe le 15 mai. Le Luxembourg a été représenté par Anne Goedert, l'ambassadrice itinérante pour les droits humains, ainsi que par des représentant∙e∙s du ministère de l'Égalité des genres et de la Diversité (MEGA). 

  1. ©MEGA

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L'ILGA-Index se compose d'indicateurs sur un certain nombre de domaines, tels que l'éducation, la famille, le travail, la santé, l'accueil et l'intégration, les discriminations (y compris le discours et crime de haine), les droits des personnes trans et intersexes.

Par rapport à 2023, le Luxembourg monte sur l'échelle des États européens de 68 à 70 points en faisant des progrès dans le domaine de l'asile et au niveau du nouveau critère relatif au "cadre légal général n'empêchant pas l'adoption de législations reconnaissant le genre". Le Luxembourg maintient sa 7e position ensemble avec la Norvège, et se positionne après Malte (1er), Islande (2e), Belgique (3e), le Danemark et l'Espagne (4e) et la Finlande (6e) et avant la Suède (11e), les Pays-Bas (14e) ou encore le Royaume-Uni (16e).

La ministre de l'Égalité des genres et de la Diversité, Yuriko Backes, se réjouit du fait "que le Luxembourg continue à se ranger parmi les États européens les plus progressistes en matière des droits des personnes LGBTIQ+. Mais en même temps, ces classements internationaux ne doivent pas nous inciter à se reposer sur nos lauriers".

La ministre cible plus particulièrement l'accord de coalition qui contient un certain nombre de dossiers relatifs aux droits LGBTIQ+ sur lequel il faudrait progresser, entre autres les questions relatives à la filiation/adoption, la situation des personnes intersexes ou encore l'interdiction desdites thérapies de conversion. La ministre souligne: "En coopération avec les autres ministères en charge, je vais intensifier les efforts pour que ces projets ne restent pas lettre morte. De plus, le MEGA va adapter ensemble avec les organisations de la société civile le 1er plan d'action national LGBTI de 2018 sur base des recommandations de l'évaluation de l'Université du Luxembourg récemment publiée. Comme première mesure concrète figure la réforme du comité LGBTIQ+ comprenant maintenant tous les ministères pour assurer le suivi régulier et conséquent des politiques LGBTIQ+ mises en œuvre dans notre pays."

Par rapport aux tendances générales constatées par l'index, Yuriko Backes se montre finalement très préoccupée par la montée des violences physiques et psychiques à l'égard des communautés LGBTIQ+ un peu partout en Europe. La ministre commente: "Ces faits sont alimentés par des discours de haine propagés par des mouvements de diverses natures remettant en question le principe d'une société égalitaire où tous les individus peuvent bénéficier des mêmes chances et des mêmes droits. Le gouvernement luxembourgeois ne va pas céder à ces tendances et continue à promouvoir les valeurs de l'égalité de tous les êtres humains dans toute leur diversité."

[1] International Lesbian, Gay, Bisexual, Trans and Intersex Association

Communiqué par le ministère de l'Égalité des genres et de la Diversité 

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