Le 31 mai marque chaque année la Journée mondiale sans tabac. Après la présentation des dernières statistiques de la prévalence tabagique au Luxembourg, le ministère de la Santé et de la Sécurité sociale alerte la population sur les effets nocifs et mortels du tabagisme actif et passif ainsi que sur les effets de dépendance induits par les nouveaux produits à la nicotine.
Bien que l'étude annuelle réalisée par ILRES sur mandat du ministère de la Santé et de la Sécurité sociale et de la Fondation Cancer dresse une situation tabagique relativement stable sur l'ensemble de la population au regard des quatre dernières années, elle présente néanmoins une situation inquiétante du tabagisme chez les jeunes. Parmi les taux les plus alarmants, celui de la consommation des produits de vapotages pour la tranche 16-24 ans a presque doublé entre 2022 et 2023. Plus d'un jeune sur trois vapote.
Cette année, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) met justement l'accent sur la protection des adolescents contre l'ingérence de l'industrie du tabac. Le ministère de la Santé et de la Sécurité sociale se joint à l'OMS dans son action de sensibilisation face à des stratégies marketing agressives dissimulant largement les risques de dépendance.
Le plaisir et le goût sont pour 54% des consommateurs de cigarettes électroniques la principale raison pour laquelle ils vapotent. "Il y a manifestement une tendance à la banalisation des produits du vapotage et de leur danger pour la santé. Par ailleurs, l'émergence des nouveaux produits à la nicotine, tels que les sachets de nicotine, ont récemment fait l'objet de nombreuses réflexions au sein des différentes instances de la santé publique et du gouvernement. Nous sommes ravis que ces produits puissent prochainement tomber sous le coup de la loi antitabac", déclare Martine Deprez, ministre de la Santé et de la Sécurité sociale.
La lutte contre le tabagisme continue
Les réflexions autour du prochain Programme de lutte contre le tabac s'orientent en grande partie vers la prévention tabagique chez les jeunes. Une thématique largement couverte par la Fondation Cancer, dans sa stratégie nationale "Génération sans tabac" à laquelle la ministre souhaite s'associer.
Afin de faciliter l'accès à tous les fumeurs souhaitant arrêter de fumer, la Direction de la santé travaille aussi à l'amélioration et à la promotion du Programme d'aide au sevrage tabagique encore trop méconnu des consommateurs de tabac. Selon l'étude ILRES, un fumeur sur deux ne connaît pas ce programme. Mis en place en 2008, en collaboration avec la Caisse nationale de santé (CNS), il offre au fumeur un encadrement et un suivi de son sevrage ainsi que le remboursement forfaitaire de ses traitements médicamenteux et produits de substitution.
Autre pilier important des réflexions en cours dans un Programme de lutte contre le tabac: la sensibilisation des fumeurs sur leur lieu de travail aux dangers du tabac et la promotion des lieux de travail sans fumée. Des événements de sensibilisation continueront à être organisés pour présenter les opérations de sevrage tabagique et encourager les travailleurs à arrêter de fumer, au moyen de défis collectifs.
Une adresse e-mail: prog-sevrage-tabagique@ms.etat.lu, mise en place par la Direction de la santé, est disponible pour toutes les personnes désirant arrêter de fumer ou souhaitant obtenir les informations nécessaires pour se sevrer du tabac.
Communiqué par le ministère de la Santé et de la Sécurité sociale