Prise de position au communiqué de presse du LCGB: "La sécurité aérienne n'est pas un jeu" du 2 septembre 2024

Le ministère de la Mobilité et des Travaux publics réagit aux propos incorrects diffusés dans le communiqué du LCGB.

Le projet d'une réduction potentielle du nombre de pilotes dans le transport aérien commercial durant certaines phases de vol ("extended minimum crew operations- eMCO") est en cours d'étude par l'Agence de l'Union européenne pour la sécurité aérienne (AESA). Il n'y a donc rien qui pourrait être "mis en œuvre par la ministre", comme faussement relayé par le LCGB. Il est rappelé que la Direction de l'Aviation Civile (DAC) représente le Luxembourg auprès de l'AESA et est également l'autorité compétente pour l'application des réglementations concernant la sécurité aérienne au Luxembourg. Une demande d'entrevue avec la ministre de la Mobilité et des Travaux publics à ce sujet a été envoyée par le LCGB uniquement le 2 septembre, le même jour où le communiqué fut publié.

Comme indiqué dans la réponse à la question parlementaire No. 1060, l'AESA est en train de faire des recherches approfondies sur le concept d'une réduction potentielle du nombre de pilotes durant certaines phases de vol, ce qui signifie que durant ces phases de vol ("en croisière"), il n'y aurait qu'un seul pilote aux commandes.

Il faut dans ce contexte préciser qu'il y aura toujours deux pilotes dans l'avion, notamment pour les phases du décollage et d'atterrissage. C'est pourquoi ce concept, s'il était appliqué dans le futur, ne concernerait que les vols de long-courrier avec des périodes de croisière étendues. Ceci voudrait dire aussi que les vols de Luxair seraient de toute manière exclus.

En outre, il est inapproprié de mentionner l'accident de Luxair de 2002 dans ce contexte. Aucun lien ne peut être fait avec les études actuelles de l'AESA, tout au plus qu'il y avait bien deux pilotes dans le cockpit de l'avion concerné par l'accident.

Il va sans dire que dans le secteur de l'aviation la sécurité prime toujours sur toutes les autres considérations et ceci pour tous les acteurs impliqués. Bien entendu, des pourparlers avec les acteurs concernés auront lieu dès que la DAC et le ministère seront en possession de toutes les études et analyses y afférentes.

Communiqué par le ministère de la Mobilité et des Travaux publics