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Léon Gloden au Conseil "Justice et Affaires intérieures" de l'Union européenne
Le ministre des Affaires intérieures, Léon Gloden, a participé à la réunion du Conseil "Justice et Affaires intérieures" (JAI) de l'Union européenne, qui s'est tenue le 10 octobre 2024 à Luxembourg.
Au Conseil Schengen, les ministres ont discuté du baromètre Schengen et de la priorité du cycle annuel sur la protection des frontières extérieures sous l'angle de la digitalisation des procédures. Le ministre Gloden a souligné que des frontières ouvertes à l'intérieur de l'espace Schengen sont une nécessité impérieuse. "Chaque jour plus de 225.000 frontaliers viennent travailler au Luxembourg. Nous devons davantage renforcer la protection de nos frontières extérieures pour normaliser la situation aux frontières intérieures. Les contrôles aux frontières intérieures doivent rapidement cesser, leur coût est trop élevé pour nos citoyens et nos économies". Il a rappelé qu'il faut une évaluation pertinente et sérieuse de la nécessité et de la proportionnalité de ces contrôles, ce qui devrait empêcher leur prolongation. Le ministre a salué la mise en place du pacte migration et asile qui constitue un pas en avant et il a aussi soulevé la nécessité de discuter des abus des régimes de libéralisation des visas.
Dans le cadre du Conseil Schengen, les ministres ont ensuite abordé l'interopérabilité avec l'entrée en opération du système d'entrée et de sortie aux frontières extérieures ainsi que la pleine adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie à l'espace Schengen.
Lors de la séance publique destinée à la gestion des dossiers législatifs, les ministres ont pris connaissance des derniers développements au niveau de la proposition de règlement Child Sexual Abuse Material (CSAM).
Les ministres ont eu un échange informel au déjeuner sur le futur de la politique de retour. Les vues des ministres convergent largement sur un renforcement des outils législatifs et opérationnels afin d'améliorer le taux de retour. Le ministre Gloden soutient des solutions innovantes qui respectent nos droits et valeurs. "Le retour d'individus ayant commis de graves crimes ou posant une menace sécuritaire doit constituer une priorité, même si ces personnes proviennent de pays sensibles." Il a insisté que "tant que nos efforts se basent sur des examens individuels et le non-refoulement, le Haut-Commissariat aux Réfugiés et l'Organisation internationale pour les Migrations sont les acteurs les mieux placés pour nous aider à trouver des pistes praticables".
Après le déjeuner les ministres ont discuté des conséquences des conflits extérieurs sur l'Union européenne. L'accent a été mis sur une bonne capacité d'analyse et un dispositif de gestion de crise. En fin de journée, la Commissaire Johansson a présenté de manière détaillée les progrès en matière de mise en œuvre du pacte sur la migration et l'asile.
En marge du Conseil Schengen, le ministre est intervenu auprès de son homologue allemande, Nancy Faeser, pour faire le point sur les contrôles aux frontières intérieures en vigueur avec le Luxembourg depuis le 16 septembre dernier. Il a également rencontré son nouvel homologue français Bruno Retailleau pour aborder la coopération en matière de criminalité organisée.
Communiqué par: ministère des Affaires intérieures