Les acteurs du secteur ont mené la danse lors des Assises sectorielles de la danse

En guise d'ouverture du bal, le ministre de la Culture, Eric Thill, a rappelé l'importance cruciale de la danse, notamment en matière d'inclusivité. Il a souligné que "la danse ne contribue pas seulement à notre bien-être physique et mental, mais elle est aussi un puissant vecteur d'inclusion sociale. En danse, l'inclusion n'est pas un idéal à atteindre, mais une réalité déjà bien ancrée".

Dans son discours, le ministre a aussi réitéré sa volonté de soutenir les acteurs du terrain: "Je suis convaincu que nous devons aborder le développement du secteur de la danse ensemble avec les acteurs de la scène." Afin d'encourager le développement et la professionnalisation de la danse au Luxembourg, il serait important de renforcer les dispositifs d'aide déjà en place et de rester à l'écoute des demandes et besoins des danseurs et danseuses, chorégraphes et professionnels et professionnelles du milieu.

Un secteur jeune et dynamique, en pleine mutation

Romain Butti, en dressant un panorama du secteur de la danse, a mis en avant son dynamisme et son ouverture croissante à l'international. Il a souligné la volonté des acteurs du milieu de se développer, de permettre aux œuvres existantes de rencontrer leur public, et d'encourager, dans une logique de durabilité, une production plus qualitative que quantitative. Il a également retracé l'évolution et la diversité de la scène chorégraphique au Grand-Duché, insistant sur la professionnalisation significative du secteur au cours des vingt dernières années, marquée notamment par la création de nombreuses compagnies de danse.

La professionnalisation de la danse

Les défis de la professionnalisation du secteur de la danse ont été au cœur de la première table ronde de la matinée. La chorégraphe Anne-Mareike Hess, Baptiste Hilbert, co-directeur artistique d'AWA et responsable de production, Carole Lorang, directrice du Escher Theater, ainsi qu'Annick Pütz, chorégraphe indépendante et enseignante de danse, ont échangé sur les enjeux de cette évolution. Ils ont abordé à la fois les défis et les opportunités que cette professionnalisation entraîne, mais aussi le travail des publics et l'accompagnement des artistes.

Un lieu pour la danse au Luxembourg: le Trois-CL − Maison pour la danse

Après une performance de hip-hop (Nora Noush Hoffmann, Igor Filimonov, Alicia Cano Smit), un style très populaire, mais encore peu représenté dans les institutions culturelles, la deuxième table ronde s'est penchée sur l'établissement public Trois-CL - Maison pour la danse. Bernard Baumgarten, son directeur artistique, Michel Kelemenis, chorégraphe et directeur artistique de Klap Maison pour la danse à Marseille, Simone Mousset, chorégraphe et directrice artistique de Simone Mousset Projects, Marie-Laure Neiseler, professeure de danse classique et présidente de la Confédération nationale de danse Luxembourg, ainsi que Marie-Laure Rolland, journaliste freelance pour le webzine La Glaneuse, ont débattu des missions, enjeux et attentes liés à cet établissement.

Les participants et participantes ont souligné l'importance de l'échange et la concertation entre artistes, institutions et ministère. Toutes et tous se sont accordés que la vision globale à long-terme ne pourra se créer qu'ensemble.

Pour clôturer les assises, le ministre Eric Thill a pris la parole et a souligné: "J'aimerais que les défis esquissés lors des tables rondes soient analysés au sein du ministère de la Culture et ensuite abordés ensemble avec vous, les acteurs du secteur." Dans ce contexte, le ministre a également mis l'accent sur l'accroissement du soutien financier pour les professionnels et professionnelles du secteur au cours des prochaines années.

Communiqué par le ministère de la Culture