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Présentation du concept du retour volontaire
Le gouvernement s'engage pour une politique d'immigration à la fois humaine et responsable.
Dans son programme gouvernemental, le gouvernement a retenu qu'il élaborerait un nouveau concept pour le retour volontaire en abordant ce point avec les demandeurs de protection internationale dès le dépôt de leur demande, en augmentant les aides au retour volontaire pour les personnes qui font l'objet d'une décision de retour.
C'est dans ce contexte, que le ministre des Affaires intérieures, Léon Gloden a présenté le nouveau concept de retour volontaire et fait le point sur la Maison retour, qui existe depuis un an, lors d'une conférence de presse le 24 octobre 2025.
En vue de la transposition future du Pacte sur la migration et l'asile de l'Union européenne et dans l'objectif d'assurer une gestion optimale des capacités disponibles, le gouvernement entend mieux encadrer et accompagner le retour dans leur pays d'origine des personnes déboutées, c.-à-d. dont la demande de protection internationale a été rejetée, ou de celles qui n'ont pas d'autorisation de séjour sur le territoire.
Approche évolutive et dissociation des procédures
Jusqu'à présent, une perception très négative de l'idée du retour dans le pays d'origine prévalait et les demandeurs de protection internationale (DPI) étaient confrontés beaucoup trop tard avec le retour, quand la procédure d'asile était clôturée. Dans le nouveau concept, le retour volontaire est présenté au DPI à tous les stades de la procédure et dès le début, selon une approche en entonnoir en fonction de l'état de la procédure. Dès qu'il devient de plus en plus clair que le migrant ne pourra pas bénéficier d'un séjour légal, un conseiller au retour dédié, dont les bureaux se trouvent au 12-14, avenue Emile Reuter à Luxembourg, aide le migrant en lui fournissant les informations nécessaires pour se conformer à sa situation administrative. Dans cette approche, le conseiller au retour présente les différentes options au migrant tout en insistant sur les avantages du retour volontaire dans le pays d'origine. Le migrant doit comprendre les conséquences légales et administratives de ses décisions, ainsi que les alternatives et avantages possibles d'un retour volontaire.
Une équipe de 6 conseillers au retour spécialement formés sont disponibles pour guider le migrant qui souhaite se renseigner sur les options de retour. La dissociation de la procédure administrative (de demande de protection internationale ou d'un titre de séjour) de la procédure de retour et la séparation des points de contact pour effectuer les démarches respectives est un élément clé.
"Quand il n'y a pas d'option de rester légalement sur le territoire, il est essentiel d'avoir un discours honnête et respectueux envers les personnes concernées, d'encadrer leur retour en leur offrant une possibilité de redémarrer leur vie dans leur pays ou un pays tiers", insiste Léon Gloden, pour qui l'approche humaine est primordiale.
Aides à la réintégration
Des demandeurs de protection internationale dont la demande d'asile a définitivement été refusée qui sont originaires d'un pays soumis à l'obligation de visa et qui respectent la période de retour volontaire de trente jours peuvent toucher une aide à la réintégration variant selon leur statut (célibataire, couple, famille) entre 3.900 € et plus de 6.000 €.
Pour les personnes vulnérables, un montant supplémentaire peut être attribué.
La Maison retour
Pour accueillir, en attendant leur retour, les personnes se trouvant en séjour irrégulier ou qui font l'objet d'une décision de transfert vers un autre État membre sur base des dispositions dites Dublin III, une première Maison retour provisoire a été aménagée dans le Hall 6 de la LuxExpo.
Cette infrastructure dédiée, ouverte, puisque les personnes qui y sont assignées peuvent sortir librement, permet notamment d'offrir un encadrement psychosocial ciblé avec du personnel spécifiquement formé, en amont du retour et vise à préparer les personnes transférées à leur retour dans leur pays d'origine et à les aider à mieux l'accepter.
Communiqué par le ministère des Affaires intérieures / Direction générale de l'immigration