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Yuriko Backes a participé au Conseil des ministres "Transports, télécommunications et énergie" à Bruxelles
Yuriko Backes, ministre de la Mobilité et des Travaux publics, a participé le 4 décembre 2025 à Bruxelles au Conseil des ministres "Transports, télécommunications et énergie" dans sa formation "Transports".
Plusieurs dossiers clés figuraient à l'ordre du jour, notamment la révision des règles sur les dimensions et poids des véhicules ainsi que le paquet "contrôle technique", visant à moderniser les inspections et l'immatriculation au niveau européen.
Sur le premier point, la directive modifiant la directive 96/53/CE du Conseil, qui définit pour certains véhicules routiers les dimensions maximales autorisées et les poids maximaux autorisés, vise à moderniser et à rendre plus flexibles certaines règles. Parmi les changements figurent notamment l'autorisation de dimensions plus longues pour certains véhicules et l'intégration de dispositifs aérodynamiques afin de réduire la consommation de carburant et les émissions de CO2. La directive révise également les règles concernant les poids maximaux autorisés, en particulier pour le poids total roulant (PTC) des véhicules articulés, des trains doubles et des ensembles de véhicules.
Le Luxembourg a adhéré aux modifications proposées, puisqu'elles soutiennent et répondent à ses attentes concernant notamment le report modal route-rail. La ministre est notamment intervenue en faveur du renforcement du transfert modal de la route vers le rail, qui constitue une priorité stratégique pour la politique de transport du Luxembourg, en cohérence avec les objectifs européens.
Au sujet du deuxième point, la ministre a appuyé la modernisation des certificats d'immatriculations et l'harmonisation des contrôles techniques des véhicules au niveau européen, ainsi que l'échange de données entre les États membres. Le paquet adopté prévoit notamment la création d'une base de données pour la transmission du kilométrage par différents acteurs et un certificat de contrôle technique européen.
Yuriko Backes a souligné: "L'introduction de ce certificat permettra d'effectuer un contrôle dans un État membre autre que celui de l'immatriculation du véhicule. Cette possibilité facilitera grandement la vie de nos citoyennes et citoyens au sein de notre Union. Cette mesure contribuera à une Europe plus intégrée, où la libre circulation ne se limite pas aux personnes, mais s'étend également aux services essentiels liés à la sécurité routière."
En matière de périodicité du contrôle technique, le paquet vise par ailleurs à augmenter les minimas européens avec l'objectif d'accroître la sécurité routière. Ces seuils sont déjà appliqués par la législation luxembourgeoise en vigueur.
La présidence chypriote, effective à partir du 1er janvier 2026, entamera les négociations avec le Parlement européen sur ces dossiers.
Mobilité, infrastructures et sécurité: les autres priorités discutées à Bruxelles
La présidence a également présenté l'avancement des travaux sur plusieurs dossiers stratégiques liés aux infrastructures et à la mobilité.
Elle a notamment informé sur le mécanisme pour l'interconnexion en Europe (CEF), qui fixe le cadre de financement des projets de transport et d'énergie dans le futur budget européen, en intégrant la demande luxembourgeoise concernant le tronçon Namur-Luxembourg-Bettembourg. Elle a également annoncé la finalisation du règlement sur la comptabilisation des émissions des services de transport, qui vise à instaurer une méthode harmonisée pour mesurer l'impact climatique des opérations et contribue à l'objectif de réduction de 90% des émissions d'ici 2050.
Par ailleurs, le plan d'investissement pour les transports durables, présenté en novembre, prévoit de mobiliser 2,9 milliards d'euros d'ici 2027 pour accélérer la production de carburants alternatifs et la décarbonation de l'aviation et du maritime. Dans le secteur ferroviaire, la Commission a détaillé son plan d'action pour le développement du transport à grande vitesse et la réduction des coûts techniques grâce à une harmonisation européenne.
En matière de droits des passagers, la présidence a annoncé qu'un accord sur la révision du règlement sectoriel sur les droits des passagers aériens n'a pas pu être trouvé et que ce dossier aboutira vraisemblablement en conciliation, ultime opportunité pour trouver un accord sur ce dossier.
Enfin, la Commission a présenté le "Military Mobility Package" visant à créer, d'ici 2027, un "espace Schengen militaire" pour faciliter la circulation rapide et sécurisée des troupes et du matériel en Europe, une initiative saluée par la ministre Yuriko Backes ayant dans ses attributions la "Mobilité" et la "Défense".
Le Luxembourg a également soutenu une initiative belge visant à réviser en profondeur la réglementation européenne sur les drones civils. L'objectif est double: simplifier les démarches administratives pour les utilisateurs responsables et renforcer les outils de lutte contre les usages abusifs et dangereux.
Avec plusieurs autres États membres, le Luxembourg a soutenu un appel à la Commission européenne pour établir un cadre légal harmonisé concernant les appareils de mobilité personnelle, tels que les trottinettes électriques. Actuellement, l'absence de réglementation européenne entraîne des initiatives nationales disparates, risquant de créer une fragmentation législative.
Par ailleurs, la ministre Yuriko Backes a signé, aux côtés de ses homologues allemand, néerlandais, français, autrichien, portugais, espagnol et finlandais, et en présence du commissaire Apostolos Tzitzikostas, une déclaration d'intention pour créer la coalition "e-SAF early movers". Cette alliance vise à promouvoir les carburants d'aviation durables par le partage des meilleures pratiques et la mise en place d'enchères conjointes.
Communiqué par le ministère de la Mobilité et des Travaux publics