Discours de Charles Goerens à la Conférence de Financement régional pour l'Europe du Sud-Est

Merci à la Banque mondiale, à la Commission européenne ainsi qu'au bureau du Coordinateur pour l'organisation de cette conférence, qui nous permettra, je l'espère, de mieux cibler notre soutien aux pays de l'Europe du Sud-Est.

Les pays du Sud-Est restent une région à problèmes. Raison de plus pour viser un meilleur ciblage ainsi qu'une plus grande coordination des efforts de tous les acteurs impliqués.

J'aimerais vous faire part de quelques aspects du Pacte du Stabilité qui me paraissent essentiels.

1) La collecte de fonds ne peut déboucher sur des résultats satisfaisants que dans la mesure où les projets sont identifiés, formulés et exécutés dans des délais raisonnables.

Profitons de l'élan de la présente conférence pour donner suite aux promesses que nous venons de faire dans ce sens.

2) S'y ajoute l'impérieuse nécessité d'intervenir dans la région de manière coordinée selon le principe : "Le premier argent gagné est celui qui n'est pas dépensé inutilement".

3 ) L'effort de la Communauté internationale est vain si les pays partenaires ne s'engagent pas à faire décoller les réformes économiques, démocratiques et à considérer le respect des droits de l'homme et des minorités comme une priorité absolue.

Aussi me semble-t-il indispensable d'attirer l'attention de la présente conférence sur le cas particulier du Monténégro à qui nous avons promis, il y a un an, de le faire bénéficier des actions du Pacte.

Le Luxembourg ne manquera d'ailleurs pas de réserver au Monténégro une partie non négligeable de son aide destinée à la Région. Notre effort, bien entendu, restera fonction des efforts consentis par le Monténégro lui-même.

L'année 1999 a été exceptionnelle du point de vue des montants alloués aux fins de stabilisation des Balkans occidentaux.

Rien que pour le Luxembourg, l'ensemble des fonds engagés pour la Région en 1999 a été de l'ordre de 670 moi Flux, soit 16,6 millions d'Euros dont 12,7 millions furent consacrés à l'aide humanitaire suite à la crise du Kosovo.

Nous avons l'intention de persévérer dans cette voie en nous engageant d'ores et déjà à prévoir un montant de l'ordre de 15,3 millions d'Euros pour les années 2000 et 2001.

Un montant important de cette enveloppe sera consacré exclusivement à des projets du Pacte de stabilité.

Avant de conclure, j'aimerais rappeler que le Luxembourg souhaite consacrer son aide prioritairement aux domaines suivants :

  • la réintégration des réfugiés dans leur pays d'origine
  • la promotion de la liberté d'expression
  • le développement des institutions et par voie de conséquence le renforcement de la capacité administrative et judiciaire.

J'espère ne pas trop manquer de modestie en affirmant que, de ce fait, nous nourrissons l'ambition de faire partie de la solution plutôt que du problème.

(Publié le 31 mars 2000)

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