Monsieur le Premier ministre,
C'est de tout cœur que je vous remercie de vos aimables paroles de bienvenue et de votre invitation à déjeuner.
Les relations entre nos pays sont excellentes à en juger par les multiples contacts bilatéraux depuis 1991. Je relève pas moins de douze visites bilatérales au niveau des présidents de Parlement, des Premiers ministres, des ministres des Affaires étrangères et des ministres des Finances. Aussi mon gouvernement a-t-il très vite compris que votre détermination à satisfaire tous les critères pour l'adhésion à l'Union européenne vous qualifieraient à la tête des pays candidats. Cela ne veut pas dire que le Luxembourg n'est pas pleinement conscient des difficultés auxquelles est confronté un Etat jeune pour adapter sa législation à l'acquis communautaire. Le respect des Luxembourgeois face aux efforts consentis par le peuple slovène en est d'autant plus grand.
Il s'y ajoute que la position géopolitique de la Slovénie en Europe centrale et sa proximité de l'Europe du Sud-Est en font un partenaire incontournable pour mettre en œuvre une politique visant à apporter la paix et la réconciliation dans toute la région du Sud-Est européen.
Dans la mise en œuvre de cette politique, les apports de la Slovénie sont aussi importants que multiples, alors que les relations politiques entre la Slovénie et les autres pays issus de l'ancienne République socialiste fédérative de Yougoslavie se sont normalisées.
Dans ce contexte, j'aimerais relever l'engagement de votre gouvernement qui met à profit sa profonde connaissance et son expérience vécue en Europe du Sud-Est. J'en veux pour preuve l'activité développée par le Fonds international pour le déminage et l'assistance aux victimes des mines qui œuvre au-delà des frontières dans la région.
Mon gouvernement a montré la confiance qu'il plaçait dans cette initiative en lui apportant son soutien financier. Cet appui sera maintenu dans les années à venir.
La Grande-Duchesse et moi-même aurons l'occasion de nous rendre compte, chacun à un endroit différent, du travail exemplaire que fournit ce Fonds dans l'intérêt des victimes et de la paix.
Le rôle endossé par la Slovénie sur la scène internationale, notamment par l'organisation de la rencontre des présidents Bush et Poutine à Brdo en juin dernier, mérite tout notre respect. De même, nous vous félicitons pour la part prise par la Slovénie en tant que membre non permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies dans les efforts pour le maintien de la paix dans le monde. Mon pays - s'il est appelé à siéger au Conseil de Sécurité en 2013 - pourra utilement s'inspirer de l'exemple que vous avez donné.
Ce sont ces preuves tangibles apportées par la Slovénie qui ont convaincu mon gouvernement de continuer à appuyer sans faille la candidature slovène à l'OTAN.
Je voudrais conclure par une réflexion sur nos relations bilatérales. En effet, je souhaiterais que ma visite soit aussi le point de départ pour une nouvelle dynamique dans nos relations économiques et commerciales. Il est indéniable que nous pourrions faire mieux dans ce domaine.
Les gouvernements de nos pays ont jeté les fondements d'une coopération dynamique. Des accords bilatéraux nous lient aujourd'hui. Ils indiquent à nos industriels que nous aspirons à des relations toujours plus poussées au bénéfice de nos peuples. Les membres de la délégation économique qui m'accompagnent se mettront dès demain matin à l'œuvre avec leurs homologues slovènes.
Sur le plan de la santé, la Slovénie se propose de construire un nouvel hôpital central pour les enfants de votre pays. La Grande-Duchesse rencontrera mercredi les initiateurs du projet lors de Sa visite à l'Hôpital actuel.
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
C'est dans cet esprit que je vous convie à lever vos verres à la santé de Monsieur le Premier ministre et des membres de son gouvernement, à la prospérité du peuple slovène et à l'avenir commun de nos pays dans la famille européenne.