Eugène Berger à la septième Conférence des Parties de la Convention sur les changements climatiques

Marrakech, le 7 novembre 2001

Seul l'oral fait foi!

Monsieur le Président,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,

Les changements climatiques constituent LE grand défi du 21e siècle auquel l'humanité doit faire face. Il fallait donc réussir à Bonn, à la COP-6bis, afin de faire avancer le processus de Kyoto.

Il incombe maintenant à la COP-7 d'achever le travail de Bonn, c'est-à-dire d'assurer l'adoption de textes juridiques conformes avec l'accord politique. Pour réussir Marrakech, il faudra donc strictement respecter cet accord politique et ne pas rouvrir les questions arbitrées en juillet. A la fin de notre conférence, les règles et modalités pour la mise en œuvre du protocole de Kyoto doivent être en place. Cela vaut tout particulièrement pour le système d'observance qui en est la pierre angulaire. L'accord de Bonn a établi des conséquences effectives en cas de non-conformité que nous ne devons pas remettre en cause.

La COP-7 doit aussi constituer le point de départ des prochaines étapes de travail. Il s'agit tout particulièrement de la ratification du protocole de Kyoto, que nous souhaitons pour 2002, avant le Sommet mondial sur le Développement durable de Johannesburg.

Dans ce contexte, j'ai le plaisir de vous informer qu'il y a deux semaines, notre Chambre des députés a adopté le projet de loi portant approbation du protocole de Kyoto. Le Luxembourg est donc prêt à déposer son instrument de ratification, ensemble avec ses partenaires de l'Union Européenne.

L'économie luxembourgeoise est petite. Toute nouvelle source émettrice influence considérablement notre bilan national des émissions de gaz à effet de serre. Néanmoins, le Luxembourg mettra tout en œuvre afin d'atteindre son objectif de réduction de 28% par des actions domestiques.

Mesdames et Messieurs,

Les évidences scientifiques soulignent la réalité des changements climatiques avec toutes les conséquences dramatiques que cela entraînera. Il faut donc agir rapidement, mettre en place des mesures et politiques concrètes qui conduisent à de véritables réductions des émissions.

Dans ce contexte, la mise en œuvre de technologies pour l'utilisation rationnelle des énergies et l'exploitation des énergies renouvelables telles que l'énergie solaire, l'énergie éolienne ou la biomasse doivent jouer un rôle prépondérant.

Ces technologies représentent en même temps de nouvelles opportunités pour le monde économique qui devrait comprendre que le protocole de Kyoto ne représente pas seulement une charge mai aussi une grande chance.

Monsieur le Président,

Une attention particulière doit être accordée aux pays les plus démunis. Je rappelle la déclaration faite à Bonn concernant les trois fonds et les ressources financières y relatives. Le Luxembourg attache également une grande importance à respecter l'engagement pris à Rio, à savoir d'atteindre une aide publique au développement de 0,7% du PIB. Cet objectif a été atteint l'année dernière.

Monsieur le Président,

Nous devons faire en sorte que la COP-7 soit couronnée de succès. Il s'agit de conclure une étape importante dans la lutte contre le changement climatique et il y va de notre crédibilité politique.

Je vous remercie.

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