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Jeannot Krecké, Discours lors de l'ouverture de la Foire d'automne 2007, Luxexpo, Luxembourg
Altesse Royale,
Excellences,
Dir Dammen an Dir Hären,
Virun 3 Joer hunn ech fir d’éischte Kéier als Wirtschafts- an Aussenhandelsminister d’Hierschtfoire opgemaach. Säitdem ass an der Duerstellung vun eisem Land an senger Économie no baussen villes geschitt. An Dir, Monseigneur, sou wéi och de Prënz Guillaume, waart ganz oft doru bedeelecht.
An dësem Zesummenhang ass fir de Rescht vun dësem Joer nach eng Rei Aktivitéiten virgesinn, an zwar am Oktober eng Chinarees am Kader vun der Virbereedung vun der Weltexpo 2010 zu Shanghai, mä awer och vun enger Konferenz zum Thema Energieeffizienz, wou mer zu Peking wëllen innovativ Technologien "made in Luxembourg" presentéieren. Duerno, am November, furen ech mat Iech a mat der Grande-Duchesse souwéi mat iwwer 60 Geschäftsleit an de Chile an a Brasilien. 2008 geet et da weider mat Wirtschaftsmissiounen a Saudi-Arabien, Russland, d’Tierkei, Südkorea an/oder Japan.
Natierlech féiere mir och eise Programm vu Gemeinschaftsstänn op Foiren weider, souwuel op den traditionelle groussen Événementer an Europa wéi och op Foiren an Iwwerséi. Meng Servicer probéieren hei och innovativ ze sinn, an nei sektoriell Foiren an de Programm mat eran ze huelen, op deene Lëtzebuerg bis elo net présent war. Eis Économie ännert sech, also mussen och eis Aktiounen changéieren.
Viru ganz genee engem Joer hunn ech op dëser Tribün annoncéiert, dass ech géif zesumme mam Minister Luc Frieden eng national "Agence de Promotioun" grënnen, déi eis Économie an hirem Ensemble géif vertrieden. No laangen Diskussioune mat allen Acteure koume mer zur Konklusioun, dass d’Besoinen zwar ähnlech, mä trotzdem verschidde sinn an amplaz ee Kompromëss ze fannen, dee kee wierklech zefridde gestallt hätt, hun mer zwou Strukture virzegesinn, di méi deene spezifeschen Demandë vun hirer "Clientèle" kënne gerecht ginn an awer musse ganz enk zesummeschaffen.
Wat gëtt "LuxembourgForBusiness":
- representativ: mir wäerten e groussen Deel vun der Économie ofdecken, andeems mer mat dem Minister vun de Classes Moyennes an dem Tourissem, der Chambre de Commerce, der Chambre des Métiers an och der FEDIL zesummeschaffen. Donieft brénge mer d’spezifesch Expertise vum Office du Ducroire an der SNCI an de G.I.E. LuxembourgForBusiness an.
- onbürokratësch: mir baue keen neien Apparat op. Déi nei Struktur koordinéiert a formaliséiert d’Relatioun tëscht hire Memberen. Si gréift dofir gréisstendeels op di bestoend Ressourcë vun hire Memberen zréck. Si kofinanzéiert Projet’en, déi an hier Strategie passen. "LuxembourgForBusiness" huet net d’Absiicht, Mechanismen ze ersetzen, di lo scho gutt funktionéieren. Si wëll se punktuell méi effizient maachen an hire Membere Ressourcë gi, fir méi ze leeschte wie haut.
- flexibel: "LuxembourgForBusiness" wëllt all Associatioune federéieren, déi d’Lëtzebuerger Land am Ausland promovéieren. Wa mer wëllen op e gemeinsamen Nenner an eiser Promotiounsstrategie kommen, da musse mer eis och emol all un een Dësch setzen. Dëst schéngt eis dat eenzegt Mëttel ze sin fir ze verhënneren, dass jidderee weider an sengem Eck seng eegen Zopp kacht.
Monseigneur, mat Ärer Hëllef a mat "LuxembourgForBusiness" hoffe mer, Lëtzebuerg nach besser no baussen duerstellen ze kënnen an domat eis all eng erfollegräich Zukunft ze verschafen.
J’ai l’habitude de commenter d’entrée quelques chiffres clés:
13 000: c’est le nombre d’emplois salariés créés entre juin 2006 et juin 2007. Cette création nette est largement au-dessus de celle de nos voisins. Il y en aura toujours qui vont ergoter sur la proportion des résidents vis-à-vis des frontaliers. Mais, soyons tout de même fiers de cette performance.
4,4%: c’est le taux de chômage, corrigé des variations saisonnières. Il stagne depuis de longs mois. Cette stabilisation n’est peut-être pas satisfaisante, je le concède, mais ce fléau semble au moins endigué. La politique de l’emploi et de l’éducation devra réduire le socle des chômeurs de longue durée.
2,2%: le taux d’inflation national pour cette année, selon la prévision du STATEC. La hausse des prix à la consommation devrait remonter sensiblement vers la fin de l’année. L’inflation reste au-dessus de la moyenne de la zone euro.
Altesse Royale,
Excellences,
Mesdames, Messieurs,
Le professeur Bouba-Olga, auteur d’un ouvrage sur la globalisation et les délocalisations, a posé clairement le problème des pays développés. Pour être compétitif, il n’y a que deux logiques de base: la logique de coût, d’une part, et la logique d’innovation, d’autre part. Les deux logiques ne s’excluent pas.
S’agissant de la logique coût, Bouba-Olga rappelle que la minimisation des coûts de l’entreprise ne se limite pas aux coûts de production dont les salaires font partie intégrante. On oublie souvent une deuxième composante essentielle appelée "coûts de coordination" entre les acteurs impliqués dans le processus productif. Le professeur cite le cas d’une entreprise européenne qui choisit de se délocaliser en Chine. Cette entreprise doit supporter des coûts liés aux taux de change, aux coûts et aux délais de transport, aux barrières linguistiques, à la qualité des biens fabriqués, à la fiabilité des prestataires, à la formation des salariés, et encore bien d’autres. Lorsqu’on intègre l’ensemble de ces éléments, on constate que la guerre des coûts est loin d’être perdue pour les pays développés. Il y aura peut-être une période transitoire difficile à passer, mais j’estime que les délocalisations ne sont pas une fatalité et la désindustrialisation n’est pas notre destin.
Des indicateurs concordants montrent une dégradation continue de la compétitivité-coût de notre économie par rapport à celle de nos principaux partenaires commerciaux. L’enjeu des coûts appelle aussi le débat sur l’inflation.
Au Luxembourg, l’inflation constitue un sujet d’inquiétude que les bons chiffres de la croissance économique ne doivent pas occulter.
Je voudrais tout d’abord faire table rase de quelques préjugés à l’emporte-pièce que l’on entend à propos de l’inflation luxembourgeoise.
L’évolution des prix à la consommation dépend de nombreux facteurs. Je ne parlerai même pas de la politique monétaire de la Banque centrale européenne qui fixe pourtant le cadre macro-économique général de la zone euro. Je me contenterai de citer simplement le cours du pétrole fixé sur le marché international, le coût de la main-d’œuvre négocié par les partenaires sociaux et, last but not least, les prix imposés par les pouvoirs publics.
Il n’est pas possible de fixer par règlement grand-ducal les prix d’innombrables biens et services vendus au Luxembourg. C’est une illusion dangereuse que de préconiser un contrôle des prix généralisé "à la soviétique" pour juguler l’inflation. L’Office des Prix, qui compte apparemment encore quelques nostalgiques, a été remplacé - sur recommandation de l’Union européenne - par une Autorité de la Concurrence. Cette approche est bien plus efficace que la voie dirigiste.
Je voudrais illustrer mon propos par deux exemples vécus. Prenons la fixation des prix maxima des courses en taxi: elle n’a pas empêché que ces courses sont parmi les plus onéreuses au monde. Les accords-cadre fixant des prix maxima pour l’essence et le diesel n’ont pas incité les stations-services et les compagnies pétrolières à offrir leurs produits à un prix inférieur à la barre fixée.
De façon générale, on constate que la fixation des prix renchérit les produits et services car elle étouffe la concurrence. Il est plus judicieux de faire jouer la compétition entre les acteurs, y compris ceux de la Grande Région. J’ai d’ailleurs entrepris de simplifier la loi sur la concurrence afin d’améliorer le fonctionnement des gardiens de la libre concurrence.
Le Gouvernement a d’ailleurs arrêté un plan de "maîtrise de l’inflation excessive" comprenant plusieurs axes:
- la désindexation partielle des contrats publics;
- la création d’un indice comparatif des prix dans la Grande Région;
- la création d’une fiche d’impact des lois et règlements sur la hausse des prix dits administrés;
- l’amélioration des contrats de concession et de distribution.
Dans le cadre de l’accord tripartite d’avril 2006, les partenaires sociaux ont avalisé ces mesures. Et j’insiste sur un point: c’est ensemble que nous devons peser sur les excès de la hausse des prix à la consommation.
Suite aux études comparées sur les prix des produits alimentaires offerts dans la Grande Région, je vais inviter les commerçants et les distributeurs à conclure des accords volontaires de modération des prix.
La stratégie d’innovation est la deuxième grande stratégie de base proposée par le professeur Bouba-Olga. Elle est sans conteste la voie royale pour les entreprises des pays développés. Elle permet en effet de sortir de la guerre des coûts en proposant des produits différenciés.
C’est dans cette optique qu’il faut voir la réforme du dispositif d'incitations en faveur de la recherche-développement et de l'innovation dans le secteur privé. Ce projet viendra compléter les mesures que mon collègue de l'enseignement supérieur et de la recherche est en train de mettre en œuvre dans le domaine de la recherche publique.
Les deux paquets de mesures doivent nous rapprocher, en termes de dépenses consacrées à la R&D, de l'objectif fixé à 3% du PIB à l'horizon 2010.
La nouvelle initiative législative viendra à la fois:
- renforcer le dispositif de soutien actuel;
- élargir le cercle des bénéficiaires potentiels;
- privilégier l’aide aux PME;
- encourager l'acquisition de droits de propriété intellectuelle;
- favoriser le recrutement de personnel hautement qualifié;
- inciter à l'innovation en matière d'organisation.
Je proposerai également que tous les moyens financiers que l'Etat consacrera au soutien de la recherche-développement et de l'innovation des entreprises soient regroupés dans un "Fonds pour l’innovation".
S’y ajoute le paquet fiscal que le Gouvernement proposera avant la fin de l'année. Celui-ci s’adresse à un large éventail de formes de propriété intellectuelle, à la fois technique et commerciale. La mesure proposée exemptera de l'impôt sur le revenu des collectivités 80% des bénéfices que les entreprises tireront de l'exploitation de leur propriété intellectuelle qu'elles gèrent à partir du territoire luxembourgeois.
Les nouvelles mesures s'articulent par ailleurs avec le dispositif existant en faveur de l'investissement productif des PME ainsi qu’avec la réforme de la législation en matière de développement économique régional que j'ai déposée à la Chambre des Députés le 19 septembre dernier.
L’abandon des restrictions à la libre circulation des travailleurs des nouveaux Etats membres de l’UE à l’exception de la Bulgarie et de la Roumanie, les réformes de la législation relative à l'immigration et à la mobilité des chercheurs contribueront à attirer les compétences humaines - européennes et mondiales - nécessaires au développement de la société de la connaissance, alors que notre pays n'est pas en mesure de générer actuellement lui-même toutes les compétences nécessaires à sa croissance durable.
Evidemment, ces mesures s'inscrivent aussi dans notre politique de multi-spécialisation sectorielle. Je compte bientôt proposer au Gouvernement un plan d’action dans le domaine des écotechnologies qui complète ceux établis dans les domaines de la logistique et des technologies de la santé.
Dans le domaine de la logistique, je tiens à relever les progrès que nous réalisons dans la mise en place des infrastructures, de la promotion et de l'implantation d'activités nouvelles. A ce titre, l’expérience de CFL-Cargo s’avère être une surprenante réussite.
En ce qui concerne les infrastructures, le couple rail-route à Dudelange-Bettembourg avec les infrastructures de ferroutage de Lorry-rail se développe harmonieusement avec les activités de chargement et déchargement de conteneurs sur la nouvelle zone Eurohub-Sud. Je proposerai prochainement au Gouvernement la participation de l'Etat au capital d'une société d'exploitation pour une partie du site WSA qui créera un centre logistique d'une superficie d'une vingtaine d'hectares. En attendant le redéploiement des surfaces disponibles, un certain nombre des halls et bâtiments existants sont d’ores et déjà loués à titre temporaire.
Les infrastructures de la zone d'activités économiques de Contern sont prêtes pour accueillir des bâtiments destinés à des opérations de logistique comme le conditionnement, la gestion des commandes, l’organisation des flux, la programmation des approvisionnements, la facturation, etc.
Les infrastructures aéroportuaires jouent évidemment un rôle proéminent dans le développement de la logistique. Je relèverai en particulier l'extension du centre de fret Luxair avec augmentation correspondante de la capacité de traitement de fret et d'emplacements pour avions de même que le nouveau hangar de maintenance de Cargolux qui est en voie de construction à l'aéroport du Findel.
Dans le domaine de la promotion de la logistique, je compte également mettre un accent renforcé sur le fret maritime, fort des liens dont nous disposons avec des opérateurs de cette branche.
Il ne s’agit pas simplement d’aller à la recherche d’enregistrement de navires, mais d’attirer des firmes maritimes qui intègrent des activités de rail et de routes. Ceci permettra également de créer des liens avec les infrastructures portuaires.
Enfin, une proposition législative a été élaborée en vue de la réintroduction de la représentation fiscale en matière de TVA.
Voilà bien un exemple d’une parfaite collaboration entre différents départements, en l’occurrence le transport, les finances et l’économie.
Je n’ai plus besoin de réitérer ni mon attachement aux nouvelles technologies de l’information et des communications, ni ma passion pour cette matière.
Renforcer la confiance dans les services en ligne est aujourd’hui vital. Avertir des dangers qui guettent l’est tout aussi. Les vers, virus, chevaux de Troie et autres «phishing» sont un véritable fléau qui guette les échanges sur internet.
CASES, un projet fort intéressant de mon ministère, vise à sensibiliser le public aux attaques informatiques malveillantes et à familiariser les utilisateurs avec des moyens de protection efficaces.
Je vous invite à consulter le site internet CASES et le stand ici à la foire. Le succès de CASES est tel que ses services s’élargissent continuellement, notamment vers le secteur financier dans le cadre d’une étroite collaboration avec l’ABBL.
Je ne cesserai de répéter qu’il est extrêmement urgent d’investir aujourd’hui dans la sécurité de l’information. Demain, ce sera déjà trop tard.
Parlant de sécurité informatique et de confiance dans les outils électroniques, comment ne pas évoquer "LuxTrust"?
L’énorme atout de la solution LuxTrust, par rapport à des initiatives comparables à l’étranger, est qu’il s’agit d’une solution nationale fondée sur un partenariat entre le secteur public et le secteur privé.
La société LuxTrust S.A., créée en novembre 2005, a mis en place une infrastructure à clé publique qui a commencé à offrir les premiers services d’authentification et de signature. Je citerai la production des premiers passeports biométriques et les échanges avec le Registre de commerce et des sociétés. Et bientôt, nous assisterons au lancement de solutions dans la banque en ligne et des applications citoyennes.
Mais, ensemble avec mon collègue Claude Wiseler, nous donnerons plus de détails dans un bref avenir.
Une des conditions de base pour le développement de notre économie est un approvisionnement sûr et sécurisé en énergie. La hausse des prix des produits énergétiques nous rappelle constamment la rareté des ressources dans le monde.
Mon ministère a travaillé beaucoup sur le thème de la sécurité de l’approvisionnement en poursuivant une double stratégie: d’une part, l’amélioration de l’accès aux productions d’énergie et aux énergies primaires et, d’autre part, l’augmentation de la qualité des infrastructures nationales dans le domaine du pétrole, du gaz naturel et de l’électricité.
Les nouvelles lois sur l’organisation du marché de l’électricité et du gaz naturel accentueront la sécurité et la qualité des infrastructures de transport et de distribution. Les gestionnaires de réseau établiront des plans d’investissement pluriannuels qui seront contrôlés et supervisés par mon ministère.
Afin de garantir la mainmise de l’Etat sur les infrastructures nationales, je persévère dans la politique de rapprochement des acteurs nationaux.
Dans le domaine des énergies renouvelables, le système et les mécanismes d’aide ont été fondamentalement réformés à la suite d’une étude sur notre potentiel en énergie renouvelable. Adoptée en juillet dernier par le Conseil de gouvernement, la nouvelle réglementation réalisera une bonne partie du potentiel ambitieux aussi bien au niveau de la chaleur que de l’électricité et des carburants. Ces projets innovent du fait qu’ils englobent toutes les technologies possibles et sont accompagnés d’une simplification administrative substantielle au niveau des procédures.
Ensemble avec le Ministère de l’Environnement, nous sommes en train de finaliser un concept de conseil en utilisation rationnelle de l’énergie et des énergies renouvelables ; sous peu, nous lancerons une campagne de sensibilisation pour promouvoir le certificat de performance énergétique et les énergies renouvelables.
L’étude du potentiel sur les renouvelables nous a cependant montré que nous serons loin de satisfaire nos besoins nationaux en énergie renouvelable.
En définitive, l’économie d’énergie et l’efficacité énergétique sont les seuls domaines qui n’échappent pas à notre contrôle.
Les nouvelles dispositions réglementaires sur la performance énergétique des bâtiments d’habitation, qui entreront en vigueur le 1er janvier 2008, constituent un pas important dans cette direction.
Dans le cadre du Programme d’action national en matière d’efficacité énergétique, un workshop réunira en novembre les acteurs concernés pour discuter de nos principaux potentiels.
D’ailleurs, mon programme de travail de la semaine prochaine sera marqué par une mission écolo-économique aux Pays-Bas. Cette visite me donnera l’opportunité de m’informer de près sur les réalisations concrètes dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique auprès de nos partenaires du Benelux. Elle donnera aux participants l’occasion de nouer des contacts nouveaux pour des projets à réaliser chez nous.
Altesse Royale,
Dir Dammen an Dir Hären,
Virun zwee, dräi Joer hu mer nach méi pessimistesch an d’Zukunft gekuckt, ewéi mir dat haut kënne maachen. Ech hu schonn am Mee un Iech all appeléiert, dass mer trotz deene méi optimistesche Virzeechen net um halwe Wee vun der Moderniséierung vun eiser Économie sollen stoe bleiwen.
Ech sinn dofir elo ganz zefridde wann ech mierken, dass esouwuel d’Patron’en ewéi och d’Gewerkschaften nach ëmmer mat der Regierung un engem Strang a Richtung Erneierung zéien.
Entgéint deem wat munnechmol behaapt gëtt, sinn ech dovun iwwerzeegt, dass den Dialog, deen de Moment tëscht de Sozialpartner an der Regierung stattfënnt, zefriddestellend an équilibréiert ass.
Ech hunn a menger leschter Ried kloer gemaach, dass de Modell Lëtzebuerg nëmme weider funktionéiere kann, wa mer d’ganz Gesellschaft um Wuelstand vun eisem Land deelhuele loossen. Duerch Décisiounen ewéi d’Aféiere vum Eenheetsstatut, déi ugekënnegt Steierreform an déi nei Mesuren am Beräich vun de Kanner beweist dëss Regierung zesumme mat de Sozialpartner, dass mer der Saach scho bësse méi no kommen.
D’lëtzebuerger Économie ass haut net méi déi selwecht, déi se nach virun 10 Joer war, a gleeft mer, se wäert och an 10 Joer net méi esou sinn ewéi mer se haut nach kennen. Dëse Wandel maache mir mat, mä mir probéieren, dëse Prozess esou ze gestalten, dass e mam Modell Lëtzebuerg ze vereinbaren ass.
Ech soen dat speziell fir eis jonk Generatioun.
Di jonk Leit wäerten deemnächst missen d’Relève huelen. Si sinn et, un déi ëmmer méi Ufuerderunge gestallt wäerte ginn, wann se am beruffleche Liewe wëlle réusséieren. Si mussen esou forméiert sinn, dass se sech an engem ëmmer méi komplexen a staark concurentiellen Ëmfeld kënne behaapten.
Sécher wäert et an Zukunft nach vill méi wei haut drop ukommen, gutt ausgebilt ze sinn a vill Fläiss an Imaginatioun un den Dag ze leeën. Fir niddereg qualifizéiert Leit wäerten an Zukunft ëmmer manner Dieren opstoen, op een dat wëllt oder net.
Dofir soen ech mat de Wierder vum Antoine de Saint-Exupéry: "Pour ce qui est de l'avenir, il ne s'agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible."
Ech soen Iech Merci!