Marco Schank, Discours prononcé à l'occasion de la 10ième conférence des parties de la Convention sur la diversité biologique, à Nagoya, Japon

Monsieur le Président,
Monsieur le Secrétaire exécutif,
Excellences, Chers collègues,
Mesdames, Messieurs,

Je voudrais tout d’abord remercier le pays organisateur de la 10ième conférence des parties de la CDB, le Japon, en la personne de Monsieur le Ministre Matsumoto ; pour son accueil chaleureux et une organisation à la hauteur de la réputation de ce merveilleux pays.

La Convention sur la diversité biologique, et la communauté internationale en général, a dû dresser un bilan pour le moins mitigé en ce qui concerne la mise en œuvre de son plan stratégique.

Et, en particulier, en ce qui concerne la réalisation de notre engagement collectif de limiter signifi-cativement la perte de la biodiversité jusqu’en 2010.

Pourtant, les efforts entrepris depuis 2002 n’ont pas été vains, - et une analyse détaillée de l’évolution de l’état de conservation de certains éléments précis de la biodiversité est loin d’être négative dans son intégralité.

Néanmoins, nous sommes loin de pouvoir nous reposer sur nos lauriers, - et des efforts considérables devront être entrepris par nous tous pour renverser les tendances négatives, - amplement illustrées par la troisième édition des Perspectives mondiales de la biodiversité.

Le défi de la 10ième conférence des parties ici à Nagoya est précisément de redonner Espoir ; l’espoir que la communauté internationale sait agir en concertation pour préserver ce qui, après tout, est la base de la survie de nous tous et des générations à venir: la biodiversité.

Un nouveau plan stratégique ambitieux, et un Protocole « ABS », sont les éléments-clés de ce renouveau de notre détermination de transmettre à nos enfants une planète riche et prospère.

Tout autre issu de la 10ième Conférence des Parties, mettrait sérieusement en question la crédibilité de la Convention sur la diversité biologique.

En effet, Monsieur le Président, la politique internationale de mon pays repose sur une longue tradition de croire en la légitimité des Nations Unies pour concevoir et mettre en œuvre des politiques efficaces face aux défis globaux. La perte de la biodiversité est un tel défi.

Monsieur le Président, vous nous avez aujourd’hui mis à cœur de partager des expériences et bonnes pratiques, qui au cours de la dernière décennie, ont fait preuve de leur efficacité pour lutter contre la perte de la biodiversité dans nos pays respectifs.

Ainsi, Monsieur le Président je voudrais citer à cet effet deux initiatives particulières qui, à mon avis, ont et auront pour le Luxembourg des conséquences favorables à la préservation de la nature et de la biodiversité.

Tout d’abord, je voudrais mettre en exergue les expériences très prometteuses que le Luxembourg a su faire à travers la promotion active de programmes et actions pour la protection de la nature mis en œuvre par les communautés locales.

A travers des programmes annuels, cofinancés par l’Etat, et établis en étroite collaboration avec les autorités compétentes nationales, les communes sont aujourd’hui des acteurs incontournables pour la mise en œuvre du Plan national pour la protection de la nature.

La contribution budgétaire du Gouvernement à ce partenariat a atteint, à ce jour, un quart du budget de l’administration centrale responsable pour la protection de la nature.

Ainsi, cette contribution étatique a accéléré d’une façon décisive la mise en œuvre des priorités nationales en matière de protection de la biodiversité.

Le deuxième exemple de bonne pratique que je voudrais partager avec vous, relève de l’importance d’intégrer la biodiversité dans d’autres politiques nationales et en l’occurrence l’aménagement du territoire.

Je voudrais faire allusion dans ce contexte à un nouvel instrument, juridiquement contraignant, pour la conservation, le développement durable et l’aménagement des paysages qui sera prochainement adopté au Luxembourg.

Cet instrument a pour objectif principal de sauvegarder les paysages d’importance nationale pour la préservation du patrimoine culturel, naturel et de la biodiversité.

Il permettra au Luxembourg, à l’avenir de mieux agencer son développement économique et social avec ses atouts paysager et naturels.

M. le Président, j’espère, à travers ces quelques exemples, avoir pu souligner l’engagement du Luxembourg à préserver sa richesse naturelle et ceci à tous les niveaux administratifs et structurels.

Pour conclure, Monsieur le Président, je voudrais vous assurer que vous pouvez compter sur tout mon soutien dans vos efforts considérables pour mener à bien cette conférence cruciale qu’est la COP10 de la CDB.

Finalement, Monsieur le Secrétaire exécutif, j’ai le plaisir de pouvoir vous annoncer que le Luxembourg va contribuer financièrement à la bonne réalisation des modules d’apprentissage en ligne sur le programme de travail sur les aires protégées.

Ainsi on veut reconnaître l’importance cruciale de la formation dans ce domaine phare de la Convention.

Monsieur le Président, je vous remercie pour votre attention.

Domo Arigato

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