Monsieur le Président, Excellences, chers collègues, Mesdames, Messieurs
Permettez-moi d’emblée de remercier le Secrétaire général Ban Ki-moon d’avoir organisé ce sommet Climat. C’est la première fois depuis la conférence de Copenhague fin 2009 qu’a lieu une telle réunion au plus haut niveau, et la participation si nombreuse aujourd’hui confirme notre engagement.
Notre défi commun consiste à limiter à 2 degrés Celsius l’augmentation de la température globale moyenne.
Il ne pourra être atteint que si l’on aboutit à un accord à la fois ambitieux et réaliste l’an prochain à Paris pour la période post-2020. Pour ce qui concerne la période actuelle, je tiens à vous informer que le Luxembourg a bien lancé le processus de ratification des amendements de Doha au Protocole de Kyoto, et j’invite toutes les parties concernées à faire de même.
Le gouvernement Luxembourgeois a fait de la lutte contre le changement climatique une priorité. Parce que nous sommes convaincus que des efforts supplémentaires sont nécessaires, et qu’ils seront payants sur le long terme. Les opportunités qu’ils vont générer sont nombreuses. A nous de les saisir, sans perdre de vue les intérêts légitimes de nos partenaires, auxquels nous allons renforcer notre assistance.
Nous serons prêts bien en amont de Paris pour présenter, ensemble avec les autres Etats membres de l’Union européenne, notre contribution commune au futur accord. Elle sera basée sur un objectif ambitieux de réduction des émissions de l’ordre de 40%, ainsi des objectifs en matière d’énergies renouvelables et d’amélioration de l’efficacité énergétique.
La conférence de Lima en décembre nous permettra fixer le cadre de l’accord de Paris, un accord qui, j’en suis profondément persuadée, doit être à la fois simple, dynamique et flexible, de façon à permettre à vous tous d’y adhérer.
Il va de soi que cet accord devra également adresser les aspects du financement de la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement. Je pense aussi bien aux efforts pour assurer la transition vers des économies à faibles émissions, qu’aux défis en matière d’adaptation aux changements climatiques, surtout dans les pays les plus vulnérables.
Le Fonds vert pour le climat, le « GCF », sera appelé à gérer une partie importante des moyens mis à disposition des pays en développement. Pour cette raison, je suis fière de vous annoncer aujourd’hui que le Gouvernement du Grand-Duché de Luxembourg contribuera à hauteur de 5 millions d’Euros au Fonds vert pour le climat.
Le niveau de cette contribution peut sembler modeste en termes absolus. En termes relatifs, avec près de 10 euros par habitant, notre contribution est tout à fait comparable à celles déjà annoncées par d’autres Etats de taille plus importante, et témoigne de la volonté du Luxembourg d’augmenter progressivement son appui financier aux pays en développement. Au-delà de sa contribution financière au GCF, le Luxembourg continuera à explorer les opportunités naissant de possibles combinaisons entre financements publics et financements privés.
Dans ce contexte il m’importe de clarifier que les moyens mis à disposition continueront d’être additionnels à l’aide publique au développement du Luxembourg, laquelle représente 1% de notre RNB (revenu national brut). Je me réjouis également que je viens de signer aujourd’hui une déclaration conjointe entre l’Union Européenne, l’Autriche, l’Espagne, le Portugal et le Luxembourg avec le Cap Vert sur la coopération renforcée dans le domaine de l’énergie durable.
Finalement je tiens à remercier tout particulièrement le Pérou et la France qui se sont engagés à organiser les deux prochaines conférences des Parties, deux rendez-vous décisifs pour la protection du climat.
Depuis ce matin j’ai entendu beaucoup de messages encourageants, d’intentions et d’engagements de redoubler nos efforts, d’aller de l’avant. Je repartirai de New York, convaincue que Lima et Paris seront un plein succès.
Je vous remercie pour votre attention.