Trois questions à... Luc Frieden au sujet du programme de stabilité du pays

Le Jeudi: "Comment jugez-vous la décision de la Commission européenne sur le programme de stabilité du pays?"

Luc Frieden, ministre du Trésor et du Budget: "Je suis évidemment satisfait que la Commission européenne confirme dans son analyse le bon état de santé des finances publiques et approuve la politique budgétaire menée par le gouvernement luxembourgeois."

Le Jeudi: "Malgré les bons points décernés, Bruxelles suggère la réduction des dépenses de l'Etat. Où, le cas échéant, porter le fer?"

L. F.: "La Commission préconise une réduction des dépenses au cas où la situation économique ne s'améliorerait pas. Nous ne nous situons pas dans ce scénario pour l'instant. Grâce à une politique budgétaire prudente du côté des dépenses et une politique de constitution de réserves financières, nous maintenons les dépenses d'investissement à un haut niveau et les dépenses sociales au niveau actuel. Faire le contraire à l'heure actuelle conduirait à affaiblir encore davantage l'économie et serait donc contre-productif. Au vu d'un niveau de recettes fiscales probablement plus faible au cours des prochaines années, notre premier objectif doit consister à élaborer des budgets qui maintiennent les finances publiques en équilibre. C'est surtout au niveau du taux de croissance des dépenses qu'il y a lieu d'être plus restrictif à l'avenir. Tout ce qui est souhaitable ne pourra pas être réalisé immédiatement. Cela vaut pour tous les domaines politiques"

Le Jeudi: "Au regard de la santé générale du pays, vu les bons antécédents, le Luxembourg pourrait-il être en deçà des recommandations européennes? Que pourrait-on entreprendre de plus en s'autorisant un déficit atteignant les fameux 3% du PIB, cela sans obérer le futur?"

L. F.: "Les recettes évoluent en fonction de la situation économique. Les mesures en faveur du développement de l'économie et de la Place financière, ainsi que les réformes fiscales qui favorisent l'investissement et la consommation, auront à moyen terme un effet positif sur l'évolution des recettes fiscales.

Notre objectif est de maintenir les finances publique en bonne santé. Cela exclut, sur une perspective du moyen terme, des déficits et un endettement élevés. Tout autre politique et tout scénario qui s'inscrirait dans une telle logique seraient irresponsables."

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