Trois questions à Henri Grethen au sujet du programme de mesures destinées à intensifier la lutte contre les accidents de la route

Le Jeudi: "La surveillance prochaine et la détection des infractions à l'aide de caméras sur nos routes et autoroutes nécessitent un cadre juridique précis. Comment l'envisagez-vous?"

Henri Grethen: "Vous allez un peu vite en besogne! J'avais constitué un groupe de travail composé du procureur d'Etat, du directeur général de la Police et du secrétaire général de mon ministère, et qui était chargé de réfléchir sur les mesures possibles à prendre pour réduire le nombre des accidents et des victimes de la route. Ce groupe de travail m'a remis un papier que j'ai soumis au Conseil de gouvernement pour avis. Et le Conseil m'a autorisé à travailler sur les pistes proposées.

Quand nos idées seront plus précises, nous engagerons des consultations. Et ce n'est qu'à ce moment-là que nous déciderons s'il convient de modifier la loi. Mais dans tous les cas, nous nous entourerons de toutes les précautions nécessaires, car je suppose que ceux qui, sur la route, font peu de cas de la vie des autres sont beaucoup plus attentifs au respect de leur vie privée."

Le Jeudi: "Par qui seront traitées les données ainsi recueillies, et comment seront avertis les contrevenants?"

Henri Grethen: "Ce sont autant de problèmes qu'il est juste de soulever, mais auxquels il est beaucoup trop tôt pour répondre puisque, je le répète, nous n'en sommes encore qu'au stade de la réflexion. Le moment venu, nous consulterons évidemment, entre autres, la Commission nationale pour la protection des données afin de recueillir son avis."

Le Jeudi: "Pensez-vous qu'il vous sera encore possible de mettre ces nouvelles dispositions en place avant la fin de la présente législature?"

Henri Grethen: "Impossible n'étant pas luxembourgeois, je l'espère! En tous les cas nous ferons le nécessaire pour y parvenir."

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