Quel est le problème écologique le plus préoccupant?
Lucien Lux: Certainement le changement climatique. Ici, c'est assez dramatique. La température a augmenté de 0,6 °C au niveau de la planète et de 1 °C en Europe!
Y avait-il des problèmes écologiques quand vous étiez enfant?
Lucien Lux: II y en avait certainement, mais nous n'en avions pas encore conscience. J'ai passé mon enfance à Troisvierges jusqu'à dix ans. C'était la campagne.
Luxembourg est-elle plus polluée que d'autres villes?
Lucien Lux: Elle l'est moins qu'Athènes, Madrid ou Londres. Mais les mesures prises sur le boulevard Royal sont préoccupantes.
Quelles études avez-vous suivies pour devenir ministre?
Lucien Lux: J'ai fréquenté le lycée Michel Rodange, puis j'ai peaufiné ma formation en travaillant pour un syndicat.
Y a-t-il une personne ou un événement qui vous a incité à faire ce métier?
Lucien Lux: François Mitterrand... avec ses bons et ses mauvais côtés. Et puis le putsch au Chili, avec l'assassinat d'un président élu démocratiquement. C'est un moment fort qui a marqué ma carrière politique. J'ai beaucoup fait pour aider ce pays, depuis.
Depuis quand avez-vous voulu faire ce métier?
Lucien Lux: Très tôt. Je suis entré au parti socialiste à 17 ans. Deux ans plus tôt, j'étais porte-parole d'une grève de lycéens. La politique au sens large ne me disait rien. Depuis j'ai toujours été actif. Au syndicat à 22 ans, bourgmestre à 31 ans, député à 33, ministre en 2004.
Pourquoi avoir choisi cette voie?
Lucien Lux: Ce métier donne la possibilité de créer quelque chose. Surtout le mandat de bourgmestre. On bâtit des crèches, des nouveaux quartiers, des écoles. On est près des gens.
Votre travail vous prend-il beaucoup de temps?
Lucien Lux: Oh oui! Je travaille entre douze et quatorze heures par jour. J'arrive au ministère vers 7:10h et je rentre chez moi douze heures plus tard. À la maison, je relis les notes pour le lendemain. Et je viens au bureau quelques heures les week-ends, au calme.
Qu'aimez-vous faire en dehors du travail?
Lucien Lux: Regarder les matchs de foot à la télé!
Quelle a été pour vous la fête de famille la plus marquante?
Lucien Lux: La naissance de mes deux enfants. Laura en 1990 et Bruno en 1992. Je me souviens surtout de la naissance de ma fille. Je dois avouer que j'étais assez saoul. J'ai eu du mal à retrouver mon lit...
Quelle fête aimez-vous particulièrement?
Lucien Lux: J'ai une bonne tradition: je me suis marié le jour de mes vingt-cinq ans. Ce qui fait que tous les cinq ans, je fête copieusement cet anniversaire avec tous mes amis et la famille. La dernière en date était pour mes cinquante ans, il y a deux mois.
Quel est le plus beau cadeau que vous ayez reçu?
Lucien Lux: Quand j'avais 10 ou 11 ans, un maillot de mon équipe de foot préférée, le Bayern de Munich.
Et le plus beau cadeau que vous ait fait un enfant?
Lucien Lux: En septembre 2004, j'ai quitté mon poste de bourgmestre de Bettembourg après dix-sept ans, pour devenir ministre. C'était un moment difficile. Les enfants de la crèche m'avaient dessiné un grand tableau qui est toujours en bonne place à la maison.
Quelle place ont les enfants dans votre vie?
Lucien Lux: Très grande, la plus grande, je dirais. Mes enfants sont les deux plus belles choses que j'ai faites dans ma vie.
Que pensent les enfants de votre métier? Les encourageriez-vous à suivre la même voie?
Lucien Lux: On en discute beaucoup. Laura est entrée au comité des jeunes socialistes de notre commune. Très librement, sans me demander. Si je l'avais forcée, elle aurait certainement rejoint le CSV... J'aime sentir chez mes enfants les notions de justice et de tolérance.
Enfant, aviez-vous un rêve?
Lucien Lux: Etre le capitaine de l'équipe du Bayern de Munich. Mais c'est trop tard... J'ai dû arrêter le foot à 19 ans à cause de la politique.
Voudriez-vous devenir entraîneur du Bayern?
Lucien Lux: S'ils me téléphonent ce matin, j'y suis cet après-midi!