"Bali a été dramatisé, ce qui est une bonne chose". Le ministre de l'Environnement au sujet de la conférence de Bali sur les changements climatiques

L'essentiel: Vous revenez de la conférence climatique internationale de Bali. A-t-elle été utile?

Lucien Lux: Utile, oui, si on voit que ce n'est pas la fin mais le début de négociations. Le but de Bali n'était pas de conclure un accord. Pour la première fois, nous sommes tous dans le même bateau. Les USA, la Chine, l'lnde se sont clairement engagés contre le réchauffement climatique. Et nous avons maintenant un agenda avec ce que nous voulons faire pour les deux prochaines années.

L'essentiel: N'est-ce pas reculer et ne rien faire de concret?

Lucien Lux: Non, les États discutent pour 2012, quand le protocole de Kyoto sera dépassé. Donc, si nous trouvons des accords en 2009, à Copenhague, ce sera toujours dans l'échéancier.

L'essenteil: Pourquoi parle-t-on alors autant de Bali?

Lucien Lux: Bali a été dramatisé - ce qui est une bonne chose - avec les rapports scientifiques qui ont été publiés dernièrement. La science a démontré que le problème est réel. Et puis l'Australie a décidé de ratifier Kyoto; Al Gore et le GIEC ont obtenu le prix Nobel... Il y avait une pression énorme.

L'essentiel: Ce qui a conduit au retournement des USA?

Lucien Lux: Cela a été la réussite de la négociation européenne: isoler les États-Unis. À la fin, il y avait 189 pays contre un.

L'essentiel: Avez-vous payé pour vos émissions de CO2 à Bali?

Lucien Lux: Oui! Nous avons payé 589,44 euros pour les 6 tonnes que notre délégation a émises. Cela est investi dans un projet d'électricité verte en Inde.

L'essentiel: À Differdange, la mairie a créé une piste de ski de fond pour le marché de Noël. Cela vous fait quoi comme ministre de l'Environnement?

Lucien Lux: Je ne le savais pas. Mais je trouve cela... bizarre.

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