Mady Delvaux-Stehres au sujet de la rentrée scolaire 2013-2014

L’essentiel: Comment avez-vous vécu cette rentrée?

Mady Delvaux-Stehres: Une rentrée, c'est toujours la même chose. Notre travail se situe en amont. Nous avons un gros problème avec la formation pour les éducateurs. Je veux absolument prévoir une formation alternative pour la prochaine rentrée afin d'éviter cette situation.

L’essentiel: C’est aussi la dernière. Quel bilan?

Mady Delvaux-Stehres: Personnellement, j'ai aimé aller travailler chaque jour. Franchement, je commence à avoir des regrets de devoir quitter mon poste. Mais à un moment, il faut savoir laisser sa place

L’essentiel: Justement, la réforme du secondaire n’est pas arrivée à son terme. Des regrets?

Mady Delvaux-Stehres: C'est un grand regret. Mais ça aurait pu marcher s'il n'y avait pas eu les élections anticipées. Toujours est-il que la réforme ne s'arrête pas. Les groupes de travail continuent de se voir et d'avancer. Ça ira bien pour mon successeur.

L’essentiel: Quelles sont les qualités dont votre successeur devra faire preuve

Mady Delvaux-Stehres: Chacun vient avec son propre tempérament. Je n'ai rien à ajouter.

L’essentiel: Quels sont les défis de l’école de demain?

Mady Delvaux-Stehres: Il faudra savoir gérer l'hétérogénéité de la population. En quelques générations, notre population a complètement changé et ça s'accélère. II faudra maintenir la qualité de notre enseignement tout en veillant à maintenir la cohésion sociale. C’est cela le plus gros défi des années à venir.

L’essentiel: Vous lancez un appel aux entreprises afin quelles ouvrent des postes d’apprentis. Quels sont les besoins?

Mady Delvaux-Stehres: Il y a des besoins dans tous les secteurs: dans l'électricité, le bâtiment, etc. Mais les plus gros besoins se font sentir dans le commerce et la vente où on manque de maîtres d'apprentissage. Chaque année, 2 000 jeunes cherchent un apprentissage.