"(...)Nous veillerons à ce que chaque pays fasse ses devoirs(...)"

Interview: L'essentiel (Jérôme Wiss)

L'essentiel: Comment vous sentez-vous après ces deux semaines de négociations?

Carole Dieschbourg: Très heureuse et fatiguée. Avec les États insulaires, l'Afrique, les États-Unis, l'Europe a pu faire pression pour obtenir un accord avec un niveau d'ambition très haut. Quand l'Europe parle d'une seule voix, elle peut avoir une voix forte et être un partenaire crédible.

L'essentiel: Comment met-on 195 pays d'accord?

Carole Dieschbourg: On ne peut pas nier la science. Le réchauffement est un problème global qui multiplie les risques et met en danger nos systèmes économiques et sociaux. Il fallait expliquer pourquoi il nous faut un cadre commun pour lutter contre ce réchauffement.

L'essentiel: Comment être sûr que cet accord sera respecté?

Carole Dieschbourg: On espérait un cadre juridiquement contraignant, on y est arrivé. Comme pour tous les accords internationaux de ce type, il faudra de la transparence et nous veillerons à ce que chaque pays fasse ses devoirs à la maison.

L'essentiel: Et ces devoirs, pour le Luxembourg, ce sera quoi?

Carole Dieschbourg: Les pays de l'Union européenne ont déjà des politiques climatiques. Ce qui va être décidé à la mi -2016, c'est comment l'effort est réparti au sein de l'Union européenne. On saura alors ce que doit faire le Luxembourg. Le pays peut faire mieux, nous renforcerons nos politiques.