Interview de François Bausch dans L'Avenir

"Pas de voie de covoiturage avant 2023"

Interview: L'Avenir (Christian Van Herck)

L'Avenir: François Bausch, vous êtes ministre grand-ducal de la Mobilité et des Travaux publics. Où en est le projet grand-ducal de prolongement de la voie de covoiturage qui vient d'être mise en circulation entre Stockem et Sterpenich, en direction de Luxembourg?

François Bausch: François Bellot, mon homologue belge, m'a téléphoné pour me faire part de ces travaux du côté belge. C'est très bien, même si nous aurions préféré que la priorité du gouvernement belge soit donnée au rail et à la ligne entre Luxembourg et Bruxelles. Pour le gouvernement luxembourgeois, le rail est clairement la priorité. Il n'en reste pas moins que j'ai immédiatement demandé une étude de faisabilité pour le prolongement de cette voie de covoiturage, sur notre territoire, entre Sterpenich et la ville de Luxembourg.

L'Avenir: Quel est le résultat de cette étude?

François Bausch: Chaque jour, 250.000 sièges de voiture vides entrent dans la Ville de Luxembourg. Le covoiturage est une des solutions intelligentes pour éviter cette ineptie. Nous y sommes favorables. La voie de covoiturage "côté belge" n’a de sens que si elle est prolongée «côté grand-ducal». Nous allons donc nous atteler à la prolonger, même si ces travaux sont beaucoup plus problématiques, et donc coûteux, que du côté belge. Nous devons aménager les nombreuses sorties et les carrefours autoroutiers qui jalonnent ce tronçon. Nous envisageons de faire les mêmes travaux entre Luxembourg et la frontière française.

L'Avenir: Quel est le délai prévu pour la réalisation de ces travaux?

François Bausch: Le début des travaux est programmé pour 2021. La durée des travaux étant estimée à 18 mois, il ne faut pas espérer qu'elle puisse être mise en service avant 2023.

L'Avenir: Y a-t-il eu concertation avec le ministère belge pour harmoniser la réglementation de cet axe de covoiturage?

François Bausch: Pas encore. De notre côté, nous pensons que la vitesse maximale doit être portée à 90 km/h (n.d.l.r.: 50 km/h actuellement en Belgique) et qu'elle doit être accessible aux bus des lignes régulières. (n.d.l.r.: du côté belge, les taxis peuvent y circuler, mais pas les bus).

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